Hier, le ministre de l'Agriculture, du Développement rural et de la Pêche, Sid-Ahmed Ferroukhi, a effectué une visite de travail et d'inspection dans la wilaya d'Ouargla qui l'a menée dans plusieurs exploitations agricoles et aquacoles. Parmi ces exploitations la ferme expérimentale d'élevage de la crevette, en réalisation au niveau de la commune de Hassi-Ben Abdallah à 20 km du chef-lieu d'Ouargla. Cette ferme, issue de la coopération algéro-coréenne et dont les travaux ont atteint 99%, aura, une fois opérationnelle, la capacité de production de 20 tonnes/an de crevettes destinées à la commercialisation et à la consommation. "Ce projet est d'une grande importance dans la région. Notre objectif est la création d'un pôle de développement entrant dans le cadre de la création de nouveaux créneaux d'activités et d'exploitation des sols dans les régions sahariennes. Surtout faire d'Ouargla un pôle aquacole. Cette coopération nous a permis aussi de former des universitaires dans le domaine de l'élevage de la crevette qui pourront développer d'autres projets similaires à l'avenir", a déclaré le ministre. Et d'ajouter : "Grâce à cette coopération nous avons eu accès au transfert de technologie et à une bonne maîtrise des techniques d'élevage de cette espèce.'' L'oléiculture était à l'ordre du jour de cette visite. M. Ferroukhi s'est rendu à l'exploitation de production d'olives appartenant à un particulier dans la région de Sidi-Ben Abdellah. Il faut dire que ce créneau connaît une nette augmentation dans la région et une surface de plus de 1 000 hectares lui a été consacrée. À la fin de cette visite le ministre est allé à la rencontre des éleveurs de camelins. Ces derniers l'ont interpellé sur les problèmes dans lesquels ils se débattent à savoir mettre en place un cadre juridique régissant et protégeant cette filière d'activité, la création de nouvelles zones pastorales, la multiplication des points d'abreuvage sur les périmètres jouxtant les zones pétrolières, le subventionnement des aliments et la mise en place de barrières de chaque côté des grandes routes pour protéger leurs bêtes quand elles longent où traversent ces chaussées. Le ministre dira, en réponse à leurs préoccupations, que la question du développement de ce secteur d'activités et la protection de ce patrimoine nécessite la coopération de plusieurs secteurs économiques et la création d'un conseil d'orientation pour le développement agricole. Ammar Dafeur