Le président de la République, Abdelaziz Bouteflika, a procédé hier au pourvoi de 7 postes de sénateurs demeurés vacants après le dernier renouvellement partiel de la composante du Conseil de la nation. Parmi les nouveaux arrivés dans la Chambre haute du Parlement figure le désormais ex-président de l'Autorité de régulation de l'audiovisuel (Arav), Miloud Chorfi. Ce dernier avait programmé de débattre de la situation du secteur de l'audiovisuel aujourd'hui lundi à Sidi Bel-Abbès. Samedi, il commettait son ultime communiqué public en tant que président de l'Arav, dans lequel il menaçait de sévir contre les dérives éthiques à répétition de certaines chaînes de télévision privées. Une menace qu'on devrait plutôt confondre avec un rappel à l'ordre, puisque, depuis sa nomination à la tête de l'autorité en septembre 2014, Miloud Chorfi n'a jamais réussi à faire valoir son autorité sur un secteur enlisé dans l'anarchie, et au sein duquel, certaines télévisions se faisaient comme un devoir de manquer à la déontologie professionnelle. Anciennement député, élu sous la bannière du RND, Miloud Chorfi retourne à l'activité parlementaire, après une expérience ratée à la tête de l'Arav. En effet, il quitte l'Autorité de régulation de l'audiovisuel sans être parvenu à mettre en place le cahier des charges auquel les télévisions devaient souscrire, léguant une structure sans réelle emprise sur le champ audiovisuel. S. A. I.