Roïya Khireddine est maître-assistante et doctorante en science des textes littéraires au département de français de l'université de Batna. Elle est aussi chroniqueuse pour le site "Rahba" magazine. Dans ses écrits, elle narre, critique et se moque de la vie. Cette passion pour l'écriture est venue depuis son jeune âge, issue d'une famille d'enseignants-chercheurs, elle a baigné dans la lecture toute sa vie. Ses premiers articles ont fait les beaux jours des revues de son lycée et université. Avec la venue de nouveaux espaces de communication, notamment celle de la blogosphère et les réseaux sociaux, Roïya Khireddine est passée de l'encre au clavier, et ceci ne semble guère avoir posé de soucis à l'enseignante universitaire qui a trouvé le moyen de bousculer l'ordre établi et le conventionnel. Ses publications sur les réseaux sociaux ont séduit plus d'un, notamment le magazine électronique "Rahba". Contactée par les responsables de ce site, Roïya Khireddine s'est vu offrir le poste de chroniqueuse dans la rubrique hebdomadaire "Dekhla" et depuis, une fructueuse collaboration est née. En effet, à travers cette rubrique, la journaliste offre à ses lecteurs des billets écrits avec finesse, subtilité et beaucoup d'humour, et ce, dans les deux langues : français et arabe algérien. Extrait de l'un de ses écrits : "Marcher ou apprendre à faire du vélo. Comme le ministère des Finances a augmenté la taxation des carburants, le prix du sans plomb a grimpé d'à peu près 10 DA. Résultat, téchri khobza wéla dir l'essence ! Il faut vite faire son choix". À propos de son style, l'auteure nous explique les raisons de ce choix quelle assume pleinement. "Nous sommes la composante d'une culture cosmopolite et c'est une richesse et non pas un handicape", nous dit la chroniqueuse. Elle reconnaît que "vouloir écrire pour dire les choses comme nous le faisons au quotidien est un vœu pieux", mais elle a trop de "respect pour l'acte décrire au point de le sacraliser" et le pas est franchi. "C'est un privilège, une chance inouïe", nous a-t-elle confié. Et d'ajouter : "J'écris et je ne suis plus dans la périodicité, mais dans la continuité. ça favorise l'épanouissement, le partage et la lecture de l'autre. D'ailleurs, je réalise la même expérience avec mes étudiants, à qui je demande d'écrire." Et de conclure : "Celles et ceux qui le font m'étonnent par leur originalité, ils croquent le quotidien et pas obligatoirement comme je le veux, sinon je les prive de leur liberté, et là j'apprends, je découvre que je ne suis pas seule à aimer la différence et vivre avec c'est le bonheur." La consœur prévoit le lancement d'un journal électronique, et ce n'est ni la matière ni les claviers qui manquent (les stylos c'était avant !!). L'équipe de rédaction est déjà prête. Outre ce projet, Roïya Khireddine à l' intention de lancer au mois de mars prochain des ateliers d'écriture. Elle prévoit également de publier un recueil de poésie, mais ça, c'est une autre histoire... RACHID HAMATOU