En remportant respectivement sept et huit Etats sur les douze du "Super Tuesday (Mardi)", le milliardaire républicain Donald Trump et la démocrate Hillary Clinton se retrouvent comme les grands favoris de la course à la Maison- Blanche. Pour rappel, Donald Trump a gagné depuis le 1er février 10 des 14 premières primaires, et Hillary Clinton 11 sur 16 contre Bernie Sanders. Il y a lieu de signaler toutefois qu'avec le résultat des caucus républicains de l'Alaska remportés de justesse par le sénateur du Texas Ted Cruz, lequel a également gagné le Texas, des doutes subsistent sur la victoire finale dans le camp républicain. Des analystes estiment qu'une alliance entre Ted Cruz et Marc Rubio pourrait inverser la tendance. Il n'en demeure pas moins que Donald Trump est donné favori pour la victoire finale chez les républicains. Populiste sans intégrité idéologique, au verbe incendiaire, Donald Trump pourrait également surprendre une femme d'Etat rodée mais dont la discipline tourne parfois à la rigidité. Il ne faut pas oublier aussi les affaires qui la poursuivent, telles les attaques contre la mission diplomatique de Benghazi, en Libye, en 2012 (quatre morts), et la controverse sur sa messagerie privée quand elle dirigeait la diplomatie (2009-2013). Selon le New York Times, les stratèges de l'équipe Clinton envisagent de confier le sale boulot de répliquer à Donald Trump à Bill Clinton, épargnant autant que possible à la candidate le combat de boue. Par ailleurs, Hillary Clinton a déjà commencé à transformer la campagne en référendum sur l'intolérance supposée du parti républicain et de son favori. Elle dépeint Donald Trump comme un homme xénophobe et sexiste qui déchirera l'Amérique. Comme avec Barack Obama en 2008 et 2012, sa stratégie repose sur la mobilisation des minorités noires et hispaniques. M. T./Agences