La déroute électorale du CDU d'Angela Merkel ne semble avoir aucune incidence sur l'option du gouvernement allemand, qui a annoncé hier maintenir "le cours" de sa politique sur les réfugiés. "Le gouvernement fédéral poursuit de toutes ses forces le cours de sa politique concernant les réfugiés au niveau national et international", a affirmé son porte-parole, Steffen Seibert. Il a confirmé les prévisions de hauts responsables allemands, qui avaient exclu, la veille, que la chancelière change de ligne, elle qui refuse de plafonner le nombre de réfugiés accueillis en Allemagne. "Certaines choses ont été faites, d'autres restent à faire. Le but, en tout cas, est une solution européenne commune, durable qui conduise à ce que dans chaque pays le nombre de réfugiés (arrivant) baisse de manière notable", a-t-il souligné, tout en refusant d'analyser les résultats des élections. Cette réaction intervient juste après l'appel du président de la CSU, branche bavaroise du parti conservateur d'Angela Merkel, qui a réclamé hier un changement de cap de la chancelière sur les migrants après le revers essuyé par son parti CDU lors des élections régionales la veille. En effet, portés par une opposition croissante à la politique d'accueil des réfugiés, les populistes ont réalisé une grande percée dans les élections régionales au détriment du parti conservateur (CDU) d'Angela Merkel. En effet, l'Union chrétienne-démocrate (CDU) n'est arrivée que deuxième lors des scrutins dans le Bade-Wurtemberg (sud-ouest) et en Rhénanie-Palatinat (ouest), tout en remportant la Saxe-Anhalt (est), juste devant les populistes de l'AFD. La généreuse politique d'accueil des demandeurs d'asile, 1,1 million en 2015, préconisée par Mme Merkel l'été dernier a été au cœur des débats de ces élections, et les populistes ont en tiré profit. Merzak T.