"La filiale maintenance de la compagnie Air Algérie, prévue dans le cadre de son programme de restructuration et de modernisation, sera mise en place en juillet prochain", a annoncé, hier, Mohamed Salim Ziouèche, chef de division maintenance et réparation des aéronefs du groupe Air Algérie. "La création de cette filiale devrait permettre l'ouverture à l'étranger de la base de maintenance des aéronefs, reconnue pour sa compétence, afin de capter le marché régional et africain", a indiqué M. Ziouèche à la presse lors d'une visite à la base de maintenance des avions d'Air Algérie. Il est clair, comme pour toutes les autres compagnies les plus prestigieuses, que le volet maintenance constitue la soupape de sûreté pour s'assurer la pérennité de la société comme pour démontrer le degré de la technicité. Il faut reconnaître que de ce point de vue, Air Algérie a gagné des bons points par le passé et voudrait redorer son blason sur ce registre. "Avec la création de cette filiale, il y a de nouvelles perspectives de développement qui s'offrent à la compagnie qui proposera ses prestations aux compagnies étrangères", a-t-il dit, en précisant : "La création de la filiale Air Algérie-maintenance sera accompagnée par la conclusion d'un partenariat avec un constructeur d'aéronefs qui possède la technologie et des marchés à proposer à Air Algérie". Ziouèche a également fait savoir à l'occasion que "la base actuelle de maintenance d'Air Algérie prend en charge la maintenance de toute la flotte de la Compagnie nationale, composée de 50 avions, ainsi que les flottes de Tassili Airlines, d'Air express (transport de pétroliers) et de la Protection civile. Elle assure annuellement la maintenance de 250 chantiers d'avions d'Air Algérie et une vingtaine de chantiers de ces organismes et sociétés à travers un effectif de 1 250 personnes". Certifiée par la Direction de l'aviation civile (DAC) et l'Union européenne, cette base compte, entre autres, un grand hangar d'une capacité de 12 avions, un site de réparation de moteurs, un site d'essais de moteurs réparés et des ateliers dédiés notamment à la réparation des équipements électroniques. La maintenance des moteurs coûte annuellement entre 50 et 60 millions de dollars dont 90% pour les pièces de rechange. La réparation d'un seul moteur coûte entre 5 et 6 millions de dollars. Une filiale donc qui pourrait être salvatrice pour la compagnie et qui reste, malgré tout, soumise à de sérieuses contraintes et autres entraves administratives. Il est question de la non-adaptation du régime douanier à cette activité qui nécessite l'importation de la totalité des pièces de rechange. La lenteur des procédures constitue aussi un autre facteur qui diminue la compétitivité de la future filiale appelée à décrocher des marchés extérieurs pour ne citer que ceux-là. N. S.