Depuis quelques mois, les semaines passent et se ressemblent pour les deux organisations terroristes, qui ne cessent d'enregistrer des pertes importantes dans leur encadrement en Syrie et en Irak, mais aussi des défaites stratégiques sur le terrain. Désormais, les deux organisations terroristes, l'autoproclamé Etat islamique (Daech) et le Front Al-Nosra (la branche syrienne d'Al-Qaïda), qui ont ébranlé les fondements du régime de Damas, et à degré moindre celui de Bagdad, sont sur la défensive. Les frappes aériennes de la coalition occidentale et de la Russie en Syrie et en Irak ont sérieusement réduit les forces de nuisance de ces deux groupes. La perte de hauts responsables, notamment le numéro deux de Daech et Omar "le Tchétchène", tués dans des raids américains, à laquelle sont venues s'ajouter dimanche celles de son expert en armement et du porte-parole du Front Al-Nosra semblent freiner sérieusement l'activité de ces deux organisations terroristes. Pour information, il s'agit d'Abou Firas al-Souri, de son vrai nom Radwane Nammous, qui avait combattu contre les Soviétiques en Afghanistan où il avait rencontré Oussama Ben Laden et Abdallah Azzam, avant de rentrer en Syrie avec le début de la révolte en mars 2011, selon des partisans d'Al-Qaïda sur Twitter. D'après l'Organisation syrienne des droits de l'homme (OSDH), "Abou Firas al-Souri était en réunion avec d'autres djihadistes importants dans un siège d'Al-Nosra à Kafar Jales, au nord-est de la ville d'Idleb, lorsqu'ils ont été visés par les raids". Ainsi, alors que l'Etat islamique subit les offensives de l'armée irakienne, qui ont pour objectif de reprendre Mossoul, les forces syriennes continuent à repousser les terroristes de ville en ville, comme l'atteste cette dernière victoire avant-hier à Al-Qaryatayn ouvrant la voie à une nouvelle bataille pour reprendre l'importante agglomération de Raqqa. "Il ne restera à Daech, dans la province de Homs, que le fief de Sokhné, à 70 km au nord-est de Palmyre", a expliqué Rami Abdel Rahmane, directeur de l'OSDH. Face à cette série de déboires, Daech a recours aux attentats suicide pour faire diversion, particulièrement en Irak où au moins dix-sept personnes ont été tuées hier dans quatre opérations de ce genre à Bagdad. Une autre attaque, la plus meurtrière, a eu lieu dans la ville méridionale de Bassora où un kamikaze s'est fait exploser dans une rue tuant cinq personnes et en blessant 5 autres. Il n'en demeure pas moins qu'à Ramadi, d'où ont été délogés les terroristes de l'Etat islamique, la population déplacée a commencé à se réinstaller dans cette ville de l'ouest de l'Irak. Environ 3000 familles, forcées de quitter Ramadi lorsqu'elle était sous le contrôle de Daech, sont revenues dans leurs foyers, a indiqué le maire de la ville Khamid ad-Dalaymi à la presse. Par ailleurs, des responsables irakiens ont démenti dimanche la libération de prisonniers retenus par le groupe Etat islamique (EI) à Hit, affirmant que seules des familles avaient été évacuées de cette ville de l'ouest de l'Irak que les forces gouvernementales tentent de reprendre aux terroristes. Merzak Tigrine