En marge de la réunion ministérielle UE-G5 Sahel à Bruxelles, la haute représentante de l'Union européenne aux affaires étrangères et la politique de sécurité, ainsi que ses interlocuteurs africains ont reconnu à l'unanimité que la situation au Sahel reste soumise à des défis sécuritaires, socioéconomiques et humanitaires "considérables". Le constat est que la menace terroriste "reste réelle", avec une capacité de nuisance qui s'étend de la Libye jusqu'en Côte d'Ivoire, en passant par le bassin du lac Tchad où sévit encore Boko Haram. "Nous sommes unanimes sur la nécessité de renforcer les capacités de sécurité et de défense de l'ensemble de la région, ainsi que la coopération transfrontalière dans ces domaines", ont encore souligné les deux parties dans leur communiqué commun, tout en mettant l'accent sur l'importance de garantir la sécurité des frontières libyennes pour "la sécurité régionale et européenne". Il a été souligné "la nécessité d'encourager tous les efforts de stabilisation et de gestion intégrées de ces frontières". La cheffe de la diplomatie européenne a affirmé que "la situation en Libye est une préoccupation partagée par les pays du Sahel et l'Europe, surtout sur la dimension du contrôle et gestion des frontières sud de la Libye". Il s'agit "d'une question clé" pour l'UE et pour les pays du G5 Sahel, que ce soit sur le plan sécuritaire ou sur le plan de gestion du flux migratoire à travers la Libye, a-t-elle dit. "Pour nous, il est fondamental d'encourager et de soutenir la coopération des pays frontaliers au sud de la Libye pour une gestion plus intégrée des frontières", a-t-elle indiqué, tout en insistant sur la disponibilité de l'UE à "aider et soutenir, notamment à travers les missions PSDC au Niger et au Mali". Federica Mogherini a fait savoir que l'UE et les pays du G5 Sahel ont décidé de renforcer leur coopération de façon "plus en plus active" dans le domaine de la sécurité. M. T.