Mandaté d'une double mission, Tayeb Zitouni était, avant-hier, en visite à Mascara pour présider la cérémonie de commémoration de l'anniversaire de l'exécution d'Ahmed Zabana, premier guillotiné, dans la commune de Zahana dont est natif le chahid, et a donné le coup d'envoi des épreuves de la deuxième session du bac. Après le dépôt d'une gerbe de fleurs au carré des Martyrs, le directeur des moudjahidine a mis en exergue l'importance de la célébration de tels évènements, un message à l'adresse des générations post-indépendance. Par ailleurs, le ministre a déclaré : "Le président de la République m'a chargé de l'écriture de l'histoire et de la communiquer au peuple. Les jeunes ne doivent pas ignorer que l'indépendance du pays a été acquise au prix de tant de sacrifices, et nul n'a le droit de déformer l'histoire." Et d'ajouter : "1200 chahids sont morts lors de la bataille de Oued R'iah (Mostaganem), ce qui caractérise le courage du peuple qui s'est sacrifié pour ce pays." Concernant les rapports entre la France et notre pays, M. Zitouni a tenu à rappeler que "1000 crânes de chouhada sont toujours au niveau des morgues françaises. La France nous a invité à les rapatrier, nous avons certes accepté leur restitution mais avons exigé de connaître la manière dont ces martyrs ont été exécutés. La page avec la France n'est pas définitivement tournée. Elle est toujours entrouverte." A. B.