Opérationnel depuis mai dernier, le centre de l'artisanat de Tamanrasset propose des espaces de création à toute personne désirant découvrir le plaisir de toucher la terre et développer son expression artistique en fabriquant de la poterie traditionnelle. Le projet soutenu par la direction de la chambre de l'artisanat et des métiers vise principalement la promotion et l'amélioration de la qualité de cet art à travers la formation et la réhabilitation des artisans devant confectionner de la poterie répondant aux normes sanitaires. Lors d'un point de presse tenu à son bureau, le directeur de la CAM, Mourad Saïdani, a réitéré son engagement à accompagner les artisans désirant s'investir dans ce créneau, notamment dans cette région qui jouit de toutes les potentialités nécessaires au développement de la poterie traditionnelle. Des cycles de formation et d'apprentissage seront ainsi organisés au profit des artisans, indique M. Saïdani, en insistant sur l'amélioration des designs et l'aspect marketing relatif à la fixation des prix et la présentation des produits devant obéir aux exigences d'un marché. Notre interlocuteur a fait part de l'organisation de la première expo-vente à la grande placette du 1er-Novembre en septembre prochaine, à l'occasion de la fête du sacrifice. La première édition de cette manifestation, qui se veut une occasion pour promouvoir l'investissement, l'exploitation et le traitement de l'argile, sera exclusivement dédiée aux femmes au foyer, animatrices d'atelier de poterie au centre de l'artisanat érigé à la cité El-Wiam, à l'entrée nord de la ville de l'Ahaggar. Les chiffres avancés par la direction de la CAM font état de 13 artisanes bénéficiaires de rétributions mensuelles dans le cadre de la convention conclue avec l'agence locale de l'emploi. En l'espace de deux mois d'activité, le groupe a presque doublé. Ce qui renseigne sur la nature du challenge pris pour ressusciter une activité en voie d'extinction à Tamanrasset. Après le lancement de l'école pilote de taille de pierres précieuses et semi-précieuses et le tannage du cuir, la CAM mise sur la poterie dans cette région disposant de 18 types d'argile qu'on compte également exploiter à des fins médicales. Abdellah Lagraoui, chef de service auprès de la CAM, est d'ailleurs en train de faire une étude montrant toutes les vertus de ce moyen médicinal très recommandé par les naturopathes pour se soigner contre, entre autres maladies, la goutte, la fracture de vertèbres, les rhumatismes, les calculs rénaux, la sciatique, l'eczéma, les petits boutons et les rougeurs. RABAH KARÈCHE