L'ex-ministre de l'Energie, M. Salah Khebri, a estimé le coût du programme de développement des énergies renouvelables sur 15 ans à 60 milliards de dollars. Plus récemment, son successeur, M. Nouredine Bouterfa, évoquait un investissement de 8 milliards de dollars pour la production de 4 000 MW d'ici 2020. Comment financer de tels investissements ? : L'option des financements extérieurs. La solution serait-elle du côté de l'endettement extérieur ? Cette option est évoquée de plus en plus ouvertement à la fois par les responsables de Sonelgaz et par le ministre des Finances lui-même. Des marges de manœuvre dans ce domaine existent certainement, en particulier avec des institutions multilatérales comme la Banque mondiale, la BAD ou encore la BEI. Le directeur du CDER, M.Nouredine Yassaa, estime de son côté que l'Algérie "est tout à fait éligible aux financements qui seront prochainement disponible dans le cadre de l'Accord Cop 21 sur le climat." Des appels d'offres avant la fin de l'année Le nouveau PDG de Sonelgaz évoquait de ce point de vue, voici quelques jours sur les ondes de la Radio nationale, le "lancement d'appels d'offres nationaux et internationaux dès la fin de l'année en cours pour des tranches de programme qui devraient être de l'ordre de 400 MW par an au cours des prochaines années." Mettre à jour le cadre juridique Pour assurer le succès d'un tel programme, tous les acteurs concernés semblent convenir aujourd'hui qu'une mise à jour du cadre juridique est nécessaire dans le but de soulager le secteur public et aider à stimuler l'investissement privé. Tewfik Hasni estime également nécessaire le recours au partenariat international qui, précise-t-il, est "susceptible d'apporter le capital et la technique mais pourra aussi faire appel à des sources de financements nationales."