Après la protestation des étudiants du département des sciences et technologies (ST) à l'université Akli-Mohand-Oulhadj de Bouira qui avaient paralysé leur faculté pendant trois jours, leurs camardes du département des sciences économiques leur emboîtent le pas. En effet, hier et pour la deuxième journée consécutive, les étudiants de cette faculté observent un mouvement de grève, dans le but d'interpeller l'administration sur leurs revendications qu'ils estiment légitimes. Selon les étudiants grévistes, leur grogne est motivée par les décisions "arbitraires" et "injustes" prononcées par le conseil scientifique, ainsi que les conditions d'études qu'ils jugent déplorables. En premier lieu, ces étudiants en colère estiment les critères fixés pour avoir le droit au rachat sont "incongrus". "Pour certains, le rachat est une simple formalité alors que la moyenne est très en dessous du seuil autorisé ; pour d'autres, le rachat relève tout curieusement du miracle, alors que la moyenne générale est très proche de 10. Nous avons des cas concrets où des étudiants censés bénéficier du rachat ont été recalés. Nous exigeons des explications", réclament certains étudiants rencontrés tôt dans la matinée d'hier. D'autres dénoncent la situation "anarchique" des nouveaux bacheliers, dont le nombre dépasse 900, alors que le département ne dispose que d'un nombre restreint de classes. Par ailleurs, ces étudiants se sont déclarés solidaires avec leur camarade du département des lettres et langues, qui a été agressé par un individu étranger à l'enceinte universitaire, tout en appelant l'administration à renforcer la sécurité à l'intérieur de leur université. Pour rappel, samedi dernier, un étudiant âgé de 23 ans a été agressé par le dénommé A. A. et qui serait selon nos informations un ancien membre de l'Union générale des étudiants libres (Ugel), un comité estudiantin proche de la mouvance islamiste. RAMDANE B.