Selon le vice-recteur de l'université Akli-Mohand-Oulhadj de Bouira, le Pr Mohamed Aïssaoui, cette rentrée universitaire est placée sous le signe de l'apaisement. Pour ce professeur, qui est également chargé de la formation supérieure du premier et deuxième cycles, ainsi que de la formation continue et des diplômes, le nouveau recteur de l'université de Bouira, le Pr Moussa Zireg, "a pris toutes les dispositions nécessaires", dans le but de garantir une rentrée sereine. Parmi ces mesures, M. Aïssaoui évoquera les relations avec les divers comités estudiantins que compte l'université de Bouira. "Le Pr Zireg s'est récemment entretenu avec l'ensemble des syndicats estudiantins, tout en leur assurant sa disponibilité et son entière collaboration, afin d'entamer cette rentrée sous les meilleurs auspices", a-t-il assuré. Il est vrai que le prédécesseur du Pr Zireg, en l'occurrence M. Kamel Badari, avait des relations tendues, voire conflictuelles avec les comités estudiantins. D'ailleurs à Bouira, qui dit université dit nécessairement grève et protestation estudiantines. En effet et depuis 2013, l'université Akli-Mohand-Oulhadj n'a eu de cesse de vivre des périodes de grève cyclique, ayant pour motif des malentendus entre les syndicats et l'administration. Ainsi l'Union générale des étudiants libres (Ugel) de Bouira, une organisation estudiantine proche des islamistes du MSP, se faisait un point d'honneur, pour ne pas dire une tradition, d'enclencher au minimum une grève par semestre, dans le but de revendiquer - parfois - des futilités, comme la disponibilité des croissants au petit-déjeuner. Pour rappel, le 26 avril dernier, l'université Akli-Mohand-Oulhadj s'est transformée en un véritable champ de bataille entre le comité des étudiants du Département des langues et culture amazighes (DLCA) et les membres de l'Ugel. Autre point évoqué par le Pr Aïssaoui, et non des moindres, celui relatif au mode de recrutement des agents de sécurité. Pour notre interlocuteur, "de grands changements" vont intervenir dans le recrutement de ces agents. "Nous avons pris la décision de changer nos critères de recrutement, en nous basant beaucoup plus sur la formation et la communication", soutiendra le Pr Aïssaoui. Un de ces agents de sécurité avait le 20 avril dernier, sauvagement agressé un étudiant de Tizi Ouzou, qui était venu pour animer une conférence sur les événements d'Avril 1980. Cette agression avait, pour rappel, suscité l'indignation et la révolte des étudiants qui avaient, quelques jours plus tard, organisé une marche qui avait été réprimée par les forces de l'ordre. RAMDANE B.