L'Inde a abrité du 15 et 16 octobre, le 8e sommet des BRICS, bloc regroupant le Brésil, la Russie, l'Inde, la Chine et l'Afrique du Sud. Les dirigeants des cinq pays membres se sont réunis à l'Etat indien de Goa, pour « trouver des solutions adaptées, inclusives et collectives », thème principal du sommet. D'ailleurs, au cours du sommet, le président chinois, Xi Jinping, a appelé les membres des BRICS à « promouvoir la réforme de la structure de gouvernance du Fonds monétaire international (FMI) et de la Banque mondiale, dans l'objectif de renforcer la représentation et le poids des marchés émergents et des pays en développement », a rapporté l'agence de presse chinoise Xinhua. Au sujet des partenariats, Xi Jinping a indiqué en marge du sommet vouloir « travailler avec l'Inde afin de tirer parti de l'élan positif donné le mois dernier par le sommet du G20 dans la ville chinoise de Hangzhou, et permettre au sommet des BRICS de Goa de déboucher sur des résultats positifs qui adresseront un signal positif de confiance, de solidarité et de coopération ». Pour sa part le président russe Vladimir Poutine a déclaré être « enchanté de constater que la Russie et la Chine ont maintenu une constante communication, au plus haut niveau et dans différents domaines, ce qui est très important pour consolider les liens bilatéraux », a révélé la même source. Tout en poursuivant : « La Russie est déterminée à renforcer la coopération avec la Chine au sein des cadres multilatéraux et soutient la Chine qui accueillera le neuvième sommet des BRICS, l'année prochaine ». Dans un commentaire publié le 15 octobre par la même agence chinoise, il y est indiqué que « pour les BRICS, le mieux à faire aujourd'hui est d'aider l'économie mondiale à retrouver le chemin vers une croissance plus soutenue et dynamique ». Et d'enchérir : « Cela veut dire renforcer l'unité du bloc et entretenir un partenariat économique et commercial davantage resserré. La proposition par Beijing d'une zone de libre-échange entre les cinq pays pourrait représenter un pas dans cette direction». Une proposition qui survient en ces temps de fragilisation de l'économie mondiale, qui « fait toujours face à une reprise périlleuse", comme l'a expliqué le dirigeant chinois. Avant d'ajouter que c'était « en raison de facteurs à la fois internes et externes, les Brics connaissent une croissance économique quelque peu ralentie et affrontent un certain nombre de défis nouveaux ».
Ils étaient présents également : le président brésilien Michel Temer, le Premier ministre indien Narendra Modi, et le président sud-africain Jacob Zuma. Parallèlement, les cinq dirigeants ont tenus des dialogues avec des représentants du Conseil du commerce des BRICS ainsi qu'avec des chefs d'Etat des pays membres de l'Initiative de la baie du Bengale pour la coopération technique et économique multisectorielle (BIMSTEC). Cette initiative a été initiée pour relier les pays d'Asie du Sud et d'Asie du Sud-Est, comprend le Bangladesh, le Bhoutan, l'Inde, le Myanmar, le Népal, le Sri Lanka et la Thaïlande. Pour rappel, les BRICS, constitué en 2011, représentent 53% de la population mondiale et quelque 16.000 milliards de dollars de PIB. Ses pays membres se réunissent chaque année pour discuter du devenir de leur économie, et pour la 9e édition elle se tiendra en 2017 en Chine. Imène AMOKRANE @ImeneAmokrane