Résumé : Amel est tellement sûre de trouver un réconfort chez son amie Hayet qu'elle l'invite à passer la nuit chez elle. Cette dernière devine tout de suite son trouble. Une femme amoureuse devient vulnérable devant ses sentiments. C'était le cas de son amie. La jeune femme s'assoit sur son lit et pousse un soupir de lassitude. - Allons, calme-toi. Hayet s'approche d'elle et lui entoure les épaules. - Calme-toi Amel, et raconte-moi tout. Apparemment, ce pilote a réussi à te dompter. Amel se met à lui narrer toute l'histoire. Sa phobie, sa rencontre avec la vieille dame, puis avec Ramzi, l'invitation familiale, puis leur ballade et leur dîner en tête à tête, le petit message qu'il lui a transmis, et enfin le rendez-vous dont ils avaient convenu. À la fin du récit, Hayet ouvrit de grands yeux et pousse un sifflement. - On peut dire que t'as une sacrée chance ma vieille, et avec tout cela tu as peur ! -Mes appréhensions sont compréhensibles tout de même. C'est quelqu'un qui doit avoir un tas de jupons collés à ses basques. Son amie fait la moue et secoue la tête. -Je ne pense pas. Je dirais que cet homme doit plutôt se sentir bien seul. - Qu'est-ce qui te fait dire ça ? - Eh bien, parce que les hommes de cette catégorie ne perdent pas leur temps à courir derrière des jupons comme tu le dis. Ce sont des gens trop pris par leur métier. Lorsqu'ils s'intéressent à une femme, c'est qu'ils ont déjà tranché dans leurs affaires. - Ne tente surtout pas de me convaincre que Ramzi a vécu comme un moine jusqu'au jour où il m'a rencontrée. - Non. Il n'a sûrement pas vécu à l'écart des aventures. Mais en dehors de ces "escapades" occasionnelles, il ne doit pas avoir connu beaucoup de femmes aussi belles et aussi intelligentes que toi. - Tu crois ? - J'en suis même certaine. Sinon pourquoi chercherait-il à te revoir ? Amel hausse les épaules. -Peut-être ne cherche-t-il qu'à passer du bon temps. Hayet la regarde de travers. -Si tu le prends ainsi, tu n'iras pas loin. Ramzi t'a avoué qu'il éprouvait des sentiments à ton égard. Si tu ne l'as pas encore compris, c'est que tu ne connais encore rien à la vie. - C'est pour me rassurer que tu me racontes tout ça, Hayet ? - J'aimerais plutôt que tu voies les choses en face Amel. C'est peut-être la chance de ta vie, ce jeune homme. - Oh ! il ne faut surtout pas que je me berce d'illusions. - Alors laisse le temps faire les choses. Qui vivra verra. Elle sourit et lance : - Moi aussi j'ai rencontré récemment quelqu'un. - C'est vrai ? - Oui. Mais contrairement à toi, mon soupirant n'est pas un commandant de bord. Il est jeune, assez beau, et occupe juste un poste de cadre moyen dans une entreprise. - Comment l'as-tu rencontré ? - Lors d'un séminaire. Nous nous sommes tout de suite appréciés, puis nous avons échangé nos coordonnées. Il veut m'épouser, mais je préfère temporiser. Je ne le connais pas encore assez pour me lier à lui. (À suivre) Y. H.