Le Collectif de étudiants autonomes de l'Université d'Alger, réagissant hier au verdict du tribunal de Bir-Mourad-Raïs, a dénoncé la volonté manifeste des autorités d'interdire “tout regroupement d'étudiants à l'intérieur de la faculté”, s'est dit “mobilisé” pour défendre les droits des étudiants et appelle ces derniers à rester “attentifs à tout frémissement du vent de liberté en ces moments de régression, (…) et de recul des luttes”. Dans une déclaration parvenue à notre rédaction, le collectif estime que les tentatives de musellement dont font l'objet les étudiants sont de nature à “légaliser la violence dans les campus universitaires” et qu'elles visent à “casser toutes les formes d'organisations autonomes et syndicales” et à “faire taire les étudiants à jamais”. Les rédacteurs de la déclaration constatent que les pratiques “tyranniques et répressives du pouvoir” sont révélatrices de son incapacité à concevoir “une vision claire et rationnelle” à même de résoudre “la crise qui a sclérosé l'université” et regrettent que ce même pouvoir ait “délégué ses responsabilités à la police et aux délateurs de tous bords”. F. L.