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Retour au week-end universel
Il a fait l'objet d'un accord entre le gouvernement et les archs
Publié dans Liberté le 17 - 03 - 2005

Bélaïd Abrika, porte-parole des archs, a assuré, hier, que Ahmed Ouyahia s'est engagé pour le rétablissement de samedi et dimanche pour le repos hebdomadaire, revendication contenue dans le document de mise en œuvre de la plate-forme d'El-Kseur.
“La question du week-end universel est acquise. Je vous le confirme !” Catégorique, Bélaïd Abrika considère la réhabilitation du congé hebdomadaire de samedi-dimanche comme un problème tranché. Selon ses assertions, le Chef du gouvernement “mandaté par le président de la République” a donné son accord définitif quant à la satisfaction de cette exigence incluse dans le document de mise en œuvre de la plate-forme d'El-Kseur en 2003. “De toute façon, le retour au week-end universel est incontournable compte tenu des engagements pris par l'Algérie dans le cadre de l'accord d'association avec l'Union européenne et son adhésion à l'OMC”, a expliqué le porte-parole des archs en reprenant à son compte les arguments des pouvoirs publics. Son annonce est intervenue au cours d'une conférence de presse tenue, hier matin, au siège du Palais du gouvernement.
Bélaïd Abrika y a convoqué les journalistes pour leur dévoiler les résultats de la troisième phase du dialogue entamé avec Ahmed Ouyahia il y a trois semaines. Les premier et second rounds ayant été tenus à une année d'intervalle, en janvier 2004 et 2005. C'est en janvier 2005 que le Chef du gouvernement et les délégués des archs se sont retrouvés à nouveau pour relancer le dialogue interrompu une année auparavant en raison du refus par les mandataires de la Kabylie de soumettre l'officialisation de tamazight à une consultation référendaire. Ne voulant certainement pas hypothéquer les chances de la normalisation de la région frondeuse à cause de cet écueil, le chef de l'Exécutif a convaincu ses vis-à-vis de la possibilité de reporter les négociations sur le sort de tamazight à une étape ultérieure. De même, les autres clauses éminemment politiques de la plate-forme d'El-Kseur, telles que la subordination des différents services de sécurité aux assemblées élues, n'ont pas encore été abordées par les deux parties. Lors de sa sortie, hier, Bélaïd Abrika s'est principalement attelé à faire le bilan des résultats obtenus jusqu'à présent. Il a fait la distinction entre les incidences inhérentes à la mise en œuvre de la plate-forme d'El-Kseur et celle-ci. D'après lui, tous les préalables ont trouvé motif à satisfaction sauf celui relatif à la libération des détenus. Se félicitant de l'acquittement des prisonniers de Ghardaïa, le délégué réclame toujours la remise en liberté de Mohamed Benchicou, directeur de publication du quotidien Le Matin. Autrement, l'annulation des poursuites judiciaires contre les délégués et les manifestants interpellés durant les évènements du Printemps noir, la réintégration des travailleurs suspendus, la mise en place de commissions de défiscalisation à Tizi Ouzou, Béjaïa et Bouira, en attendant l'installation d'autres à Sétif et à Boumerdès, le règlement des factures d'électricité et la réouverture des permanences du mouvement citoyen font office de dossiers clos. Il est de même pour “la révocation des indus élus”.
À la crainte de voir les pouvoirs publics s'en tenir à la dissolution des assemblées locales, sans toucher au Parlement, Abrika a renvoyé les journalistes au protocole d'accord conclu en janvier 2004 stipulant la fin de mandat des élus locaux, de wilaya et nationaux. “On continuera à demander l'application de cet accord. Dans le cas où ils — les députés, ndlr — ne partent pas, nous statuerons”, assure-t-il. Abrika aura cette même réponse à chaque fois qu'il est interpellé par un journaliste. Sans livrer une échéance précise, ni se faire l'écho du plein consentement du Chef du gouvernement, il se dit néanmoins “confiant”. Il enregistre, également, avec une grande satisfaction le retrait des maires RND qui, selon lui, est le prélude au départ de leurs pairs des autres formations politiques.
La remise en cause des résultats du scrutin local d'octobre 2002 a pour conséquence l'organisation de nouvelles élections, partielles selon le Chef du gouvernement. Les archs y prendront-ils part ? A priori, les délégués n'ont pas le droit de prétendre à des carrières politiques sur la base d'une clause clairement stipulée dans le code de l'honneur du mouvement. “Maintenant, si un délégué veut participer à des élections, il doit quitter le mouvement”, fait observer l'animateur de la conférence de presse.
Au sein des archs, on parle d'ores et déjà de parrainage de listes électorales. Abrika n'en dit mot. Il annonce uniquement l'initiation d'une concertation autour de ce rendez-vous. “Le mouvement va se réunir. Il va arrêter sa stratégie et sa position tout en demeurant autonome et indépendant des partis”, fait-il savoir.
À l'adresse des formations politiques, le porte-parole des archs se montre très acerbe. “C'est avec le gouvernement que nous avons négocié, pas avec celles-ci”, fera-t-il remarquer lors d'une mise au point claire.
Dans son esprit, seule la population doit des comptes aux délégués. S'il est bien contraint de reconnaître que “le mouvement a connu des fléchissements”, il a aussi, à son avis, arraché des acquis. “Les citoyens réclament des résultats. Ils les ont”, tonne Abrika. Au plan symbolique, l'accord obtenu pour l'intégration de Yennayer dans le calendrier des fêtes légales est qualifié de gain précieux.
Selon des membres de la délégation ayant négocié avec le Chef du gouvernement, le président de la République va signer une ordonnance faisant du 12 janvier une journée chômée et payée. Cette décision interviendra-t-elle prochainement ? Comme pour les autres points de l'accord, Abrika n'avance aucun délai. Il est ainsi du retrait des brigades de gendarmerie de la Kabylie (clause n°4 de la plate-forme d'El-Kseur).
La mise en œuvre de cette modalité est entourée de beaucoup d'ombres. Le représentant de la CADC s'est contenté d'affirmer qu'elle “est prise en charge par l'Etat” dans la discrétion, et ce, compte tenu de son caractère sécuritaire. Une imprécision identique a trait à l'identification du statut des 1 025 victimes tombées sous les balles des gendarmes durant le Printemps noir. “On va l'arrêter”, garantit Abrika.
Le qualificatif de “martyr” est la revendication initiale des archs. Elle est complétée par une demande de réparation substantielle. Sans dévoiler le montant décidé, leur porte-parole a confirmé le relèvement de la valeur des pensions. Par la même occasion, il a annoncé l'établissement d'un fichier des blessés en vue de leur prise en charge par l'Etat. La réparation revêt un aspect judiciaire dans la sanction des gendarmes impliqués dans les assassinats.
Abrika assure que tous les brigadiers seront poursuivis, peu importe leurs grades. “La responsabilité n'exclut personne”, soutient-il.
Le rôle fondamental de l'Etat dans la réhabilitation socioéconomique des régions sinistrées suite aux soulèvements populaires est l'énième point de l'accord Ouyahia-archs.
À ce propos, il est prévu la mise en place de commissions d'experts au niveau des wilayas concernées pour évaluer leurs besoins en matière d'emploi, d'infrastructures et d'équipements. Un traitement de faveur est réservé aux entreprises ayant cumulé des créances auprès des banques.
“Leurs dossiers seront réglés au cas par cas”, annonce Abrika. Les questions politiques laissées en suspens feront l'objet d'un règlement à la reprise des pourparlers après la tenue du Sommet arabe. Sur la question de tamazight, les archs se veulent inflexibles : “Elle ne passera pas par un référendum.” Quoi qu'il en soit, un protocole d'accord devra entériner les engagements du gouvernement.
S. L.


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