En mauvaise posture depuis le début de saison, la JS Kabylie jouait gros, hier après-midi, face à l'ES Sétif qui, au contraire, carbure à plein régime à l'heure actuelle comme le prouve sa seconde place au classement juste derrière le leader mouloudéen. En l'absence du coach tunisien, Sofiene Hidoussi, qui a préféré rentrer chez lui à Tunis tout en ayant engagé un avocat pour défendre le contentieux qui l'oppose à la direction de la JSK, c'est l'entraîneur adjoint, Mounaïm Kherroubi, assisté du coach des gardiens, Lounes Gaouaoui, qui a pris l'énorme responsabilité de coacher la formation kabyle appelée à se révolter, vaille que vaille, pour tenter de sortir quelque peu la tête de l'eau, ce qui n'était pas évident face aux Sétifiens. Dès le coup d'envoi sifflé par Lyes Boukouassa, la JSK se rue à l'assaut du camp sétifien pour bousculer littéralement la défense adverse et bénéficier aussitôt d'un penalty providentiel sur une faute pas du tout évidente de Kenich sur Boulaouidat. Toujours est-il que ce dernier ne se privera pas d'ouvrir le score au profit des Canaris (5'). Visiblement, la JSK a plutôt eu le malheur d'inscrire un but trop tôt puisque ses joueurs sont immédiatement revenus en défense pour laisser l'initiative aux Sétifiens qui ont eu le mérite de ne pas s'affoler et de poser aisément le jeu pour redresser allègrement la situation. D'ailleurs, sur un centre de Hadouche, le buteur sétifien Nadji a failli remettre les pendules à l'heure au prix d'une belle reprise de la tête mais le gardien international, Asselah, était bien placé pour capter le ballon (16'). Les Sétifiens accélèrent la cadence et mettent la grosse pression dans le camp kabyle où la défense locale effectue plusieurs sauvetages miraculeux. Même crispés, les Kabyles auraient pu doubler la mise à la 32e minute de jeu, si Belaldjia n'avait pas raté sa reprise de la tête (32'). Trois minutes après, Berchiche sauve encore son camp. Les Sétifiens ne veulent pas lâcher prise et finiront pas obtenir une égalisation qui ne faisait pas l'ombre d'un doute. On jouait le temps additionnel de la première période lorsque ce diable de Ziti surgit sur corner pour crucifier ses anciens coéquipiers et niveler la marque au profit de l'équipe visiteuse (45'+3'). Dès la reprise, la JSK se met enfin à se porter en attaque et Raïah (46'), tout comme Belaldjia (51') auraient pu redonner l'avantage à la JSK s'ils avaient fait preuve de beaucoup plus de concentration face au but. L'ESS pratique des contres dangereux et Asselah est obligé de se détendre de toute sa taille pour chiper une balle de but à Nadji dans les six-yards (55'). Pourtant, Berchiche aurait pu redonner l'avantage à la JSK mais sa reprise de tête sur corner passait légèrement au-dessus de la barre transversale (57'). La JSK procède à l'incorporation de Mebarki (65'), puis de Zerguine (70') et, enfin, de Baïteche (74') sans pour autant réussir à faire basculer le match. Pis encore, n'était la baraka d'Asselah, c'est l'ESS qui a failli surprendre l'arrière-garde kabyle à deux reprises par Nadji (69') et Haddouche (72'). La JSK jette ses dernières forces dans la bataille, mais Boulaouidat rate la balle de match dans le temps additionnel, et ce, en ratant lamentablement son dernier contrôle dans les six yards au moment où la défense sétifienne versait dans la panique. Finalement, Sétif est reparti avec le point du nul alors que la JSK ne fait que se compliquer l'existence. Mohamed Haouchine