Pour lutter contre le phénomène du vol de cheptel dans la wilaya d'Oran, le 2e Commandement régional de la Gendarmerie nationale d'Oran vient de prendre une série de mesures destinées à contrecarrer les visées des voleurs d'ovins. La mise sur pied d'un dispositif vise à localiser et à renforcer les zones dites sensibles où ont lieu les vols de cheptel ainsi que la multiplication des opérations de contrôle et de surveillance aux alentours des points d'élevage et des abattoirs. "Malgré une diminution notable des cas de vol de cheptel, les voleurs ne ratent aucune occasion pour passer à l'acte et voler des troupeaux entiers dans les fermes et les exploitations d'élevage", selon un agent de la gendarmerie des garde-frontières joint pas nos soins. Dans ce contexte et selon le groupement de la gendarmerie d'Oran, le vol de bétail a diminué puisque sur les 70 têtes d'ovins volés en 2015, les gendarmes ont pu récupérer une quarantaine. Notons à ce propos que les patrouilles mobiles de la Gendarmerie nationale ont pu arrêter, ces derniers mois, plusieurs camions transportant des dizaines de têtes de bétail en provenance de certaines villes de l'intérieur du pays, à destination de la zone frontalière ouest, a-t-on affirmé. Pour combattre cette activité illégale, la Gendarmerie nationale a actionné un plan qui prévoit de sécuriser les éleveurs et protéger leurs troupeaux tout en sensibilisant les fermiers à recourir au numéro vert (1055) pour alerter en temps réel les services compétents. Considérés comme une atteinte grave à la sécurité alimentaire, les vols de cheptel sont perçus comme une activité particulièrement lucrative par les malfaiteurs. Pour faire face à cette situation, le groupement de la gendarmerie d'Oran a élaboré une cartographie de recensement du cheptel et des éleveurs à l'effet de cibler les véritables propriétaires victimes de vol. Dans son dernier bilan, le 2e Commandement régional de la Gendarmerie nationale d'Oran fait état de 2680 têtes d'ovins volés qui ont été récupérés sur la base de 317 affaires traitées en 2016. Enfin, le dispositif de lutte contre les contrebandiers et les malfaiteurs sera élargi à des opérations coup-de-poing, notamment au niveau des fermes isolées qui sont la cible des malfaiteurs. K. REGUIEG-ISSAAD