Avant de jeter leur dévolu sur le président du Paradou AC, Kheireddine Zetchi, pour remplacer Mohamed Raouraoua à la présidence de la Fédération algérienne de football, des personnalités influentes des sphères de décision avaient pensé à l'ancien joueur international, Rabah Madjer. Ce dernier a été approché, par le truchement d'un intermédiaire, par le ministre de la Jeunesse et des Sports, El-Hadi Ould Ali, qui lui a demandé de venir le voir pour discuter de l'offre afférente à la succession aux commandes de l'instance fédérale. L'ancien attaquant du FC Porto et de l'équipe nationale a néanmoins décliné, selon nos sources, l'invitation, disant qu'il ne consentirait d'envisager qu'une proposition émise par la plus haute autorité du pays. Réponse diplomatique de Madjer, qui a préféré ainsi rester en orbite des intrigues qui entourent l'élection du bureau de la FAF. Pourtant il avait montré des velléités de présenter sa candidature contre celle de Raouraoua. Etait-il édifié sur les conséquences d'une intrusion aussi outrancière de la tutelle dans des procédures touchant une organisation relevant exclusivement des compétences de la Fifa ? Ou prévaut-il simplement du principe d'une accession au poste par la voie démocratique ? Difficile à dire. Quoi qu'il en soit, la carte Madjer aurait certainement mieux servi les desseins des arcanes du pouvoir que celle de Zetchi, dont la candidature est fortement contestée par la majorité des présidents des clubs de football professionnel, et ce, au-delà du fait, désormais public, qu'elle soit "parachutée".