Au premier jour de la campagne électorale, plusieurs candidats n'ont pas été autorisés à animer leurs meetings. Les fonctionnaires qui ont choisi de se porter candidats n'ont pas eu l'aval de leur entreprise pour un congé "spécial" durant lequel ils peuvent se consacrer à la campagne. Qu'ils soient de la Fonction publique ou du privé, plusieurs d'entre eux n'ont pas été autorisés à s'absenter pour mener campagne. Pis encore, selon les représentants des partis politiques, notamment le RCD, les candidats ont reçu des menaces de représailles au cas où ils s'absenteraient de leur travail. L'administration s'illustre par cette "gestion" le moins que l'on puisse dire étonnante. Pour le RCD, pas moins de sept candidats avaient déposé leur demande de congé mais aucun n'a eu une réponse positive. Une décision qualifiée de "blocage" et "une entrave à la loi". Joint par téléphone, le directeur de la réglementation et de l'administration générale a confié que "notre mission est l'organisation des élections et la mise en place de tous les moyens adéquats. Pour les congés, nous n'avons reçu aucune instruction de la part de la tutelle". Il a affirmé que "l'administration a obligé les élus à déposer un titre de congé pour qu'ils n'utilisent pas les moyens de l'Etat lors de la campagne électorale". Selon la coordinatrice locale de la Haute instance indépendante de surveillance des élections, "l'instance ne gère pas les affaires administratives, ni le règlement intérieur", précisant que la loi relative aux élections "ne nous donne pas ces prérogatives". A. D.