Lors du meeting animé, jeudi dernier, en plein air, à la place de la Liberté xà Blida, le président de l'alliance MSP-FC, Abderrezak Makri, a mis en garde contre toute tentative de fraude électorale durant le scrutin du 4 mai prochain, qui pourrait entraîner le pays dans une situation politique très critique. Il a dit que son parti a les moyens de sa politique et que rien ne lui fait peur en cas de crise engendrée par une éventuelle fraude. "Nous allons vers une crise économique plus profonde. Devant cette situation, nous lançons un appel à toutes les compétences nationales à participer pour sortir l'Algérie de cette spirale. Mais si le régime opte encore une fois pour la fraude, il opte pour la déstabilisation du pays. L'effondrement de l'économie et donc l'explosion sociale", a estimé Makri. Pour lui, l'Algérie se trouve sur le fil du rasoir et le moindre faux geste peut la faire basculer vers une autre étape de violence. "Nous ne voulons pas revivre encore une fois la décennie noire. Nous voulons vivre dans la paix et la dignité. C'est pour cette raison que nous vous invitons à laisser les élections propres et transparentes. Que celui qui participe à la fraude électorale soit maudit à jamais", a-t-il lancé. Et d'ajouter : "Si la dernière fois, les responsables du FLN et du RND ont déclaré que la fraude était nécessaire pour sauver l'Algérie, cette fois, on ne pardonnera pas. S'il y a fraude électorale, nous allons encadrer le peuple algérien dans une approche scientifique." "Le MSP a les moyens de sa politique. Il a survécu à toutes les tentatives de déstabilisation. Tout le monde le drague, le pouvoir et l'opposition nous demandent de travailler avec eux. Nous travaillons avec ceux qui travaillent pour l'Algérie et rien que pour l'Algérie", a lancé Makri à la foule attirée par les hauts parleurs et la sonorisation. Il a, par ailleurs, décortiqué l'échec de l'économie qui constitue le point faible du régime en place, pour dire que la crise est une crise d'hommes et de femmes qui dirigent ce pays et qui mettent leurs intérêts au-dessus des intérêts du pays. Il explique qu'un pays n'est fort que par la croissance de son PIB réalisé à travers la diversité économique et le nombre de ses PME-PMI. "On ne peut pas avoir une économie forte avec 600 000 petites entreprises. Regardez la Tunisie, un petit pays, sans rente pétrolière, elle compte 1,3 million de PME. Notre économie est un leurre", a souligné Makri. Et de préciser que tous les programmes de relance économique ont échoué. "Nous sommes venus avec un programme qui aspire à un Parlement de consensus politique pour faire sortir l'Algérie de la crise politique et économique", a conclu Makri. K. Fawzi