Le coefficient du BEF passe à 3 et la 6e sera organisée en deux sessions. Cette formule entre dans le cadre des réformes de l'éducation lancées en 2005. Les changements apportés au brevet de l'enseignement fondamental (BEF) par le ministère de l'Education nationale dans le cadre de sa réforme de l'enseignement secondaire et technique seront appliqués dès cette année. Les épreuves programmées pour le 4 juin prochain seront notées selon un nouveau système d'évaluation qui élève le coefficient du BEF à trois, soit le triple de la valeur du contrôle continu en vigueur durant la dernière année moyenne. Le relèvement des aptitudes des admis au lycée et leur sélection rigoureuse sont au cœur de la révision de ce mode d'évaluation. Une préoccupation différente relative à la détermination des pouvoirs publics à mener les élèves au terme de la scolarité obligatoire, soit la fin du cycle moyen, s'exprime à travers l'instauration de différentes formules de rattrapage, dont deux sessions de sixième. Comme le BEF, cet examen séculaire sera organisé dans sa nouvelle version, cette année. Il y aura donc des épreuves en juin et d'autres en septembre au profit des recalés. Les tests se dérouleront en une journée et comporteront des sujets sur les matières essentielles. En prévision de ces grands rendez-vous, soit la 6e et le brevet, le département de Boubekeur Benbouzid a adressé récemment des circulaires d'application aux directeurs des écoles primaires et du moyen. Pour leur part, les candidats au BEF viennent de recevoir des fiches de vœux leur permettant de choisir leurs filières de prédilection. Les postulants à l'examen du baccalauréat sont également destinataires de ce genre de formulaires. Cependant, le déroulement de leurs propres épreuves ne dérogera pas à l'habitude, du moins dans l'immédiat. En effet, c'est l'année prochaine uniquement que le ministère de tutelle procédera à la réduction des filières au bac, comme convenu dans le canevas des réformes. À la rentrée prochaine, les sections passeront de 15 à 9 filières, soit une diminution de près de 50%. Les filières techniques et des sciences humaines sont les plus ciblées. À l'origine de leur disparition, les piètres résultats des lycéens au bac. Selon les révélations du ministre de l'Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique, rapportées par son collègue de l'Education nationale, plus de 80% des élèves issus de l'enseignement technique échouent dans leurs études universitaires. Fortes de ce constat déconcertant, les autorités de l'éducation s'emploient à soigner le mal à la base. N'accepter que les plus méritants à l'examen du BEF est conçu comme un remède efficace. Selon la vox populi, il est de bon usage qu'un enseignant dope les notes de ses élèves durant le contrôle continu, afin de réduire le BEF au rang de simple formalité. Les résultats sont catastrophiques. Car si le nombre des admis est monté en flèche, leur qualité laisse à désirer. Des professeurs de lycée se retrouvent souvent face à de nouvelles recrues, en manque des préceptes élémentaires du savoir. À ceux-là, des alternatives ont été créées. L'enseignement et la formation professionnels sont les choix qui leur sont offerts, au lieu d'atterrir dans la rue sans la moindre qualification. Toutefois, si la formation est prise en charge par le ministère qui porte son nom, l'enseignement professionnel est affecté au département de l'Education. À lui incombe aussi de définir ses contours. S. L.