L'éjection précoce du gouvernement de Messaoud Benagoun, a fait réagir les partis de l'opposition qui dénoncent un énième scandale qui reflète la "décomposition" de l'Etat. "Ce limogeage démontre que l'Algérie vit la phase finale de la décomposition de l'autorité et des institutions. Aujourd'hui, il n'y a plus d'Etat. La dégradation est totale", a souligné à ce titre, Soufiane Djilali, président de Jil Jadid pour qui cette situation était "prévisible". Même réaction au Rassemblement pour la culture et la démocratie (RCD) qui s'indigne d'un gouvernement et d'une présidence de la République qui "ne s'encombrent même pas de respecter le ‘minimum syndical' dans le fonctionnement des institutions du pays". "Nous avons atteint le fond (...). Nous sommes vraiment dans l'Algérie de tous les scandales. On dirait même qu'il y a des efforts en la matière", dénonce en effet, sur sa page facebook le secrétaire national chargé de la communication, Yassine Aïssiouane. À son tour également sur facebook, Abderrezak Makri, président du MSP, dénonce un "énième scandale d'Etat, signe du processus de décomposition (...)". M. Makri ajoute que ce scandale est "le symptôme de maladies très graves qui affectent l'Algérie". Pour lui, "changer cette situation est un devoir pour tout patriote sincère". Contactés sur le même sujet, Djeloul Djoudi, membre de la direction du Parti des travailleurs (PT), tout comme Abdelaziz Belaïd, président d'El-Moustaqbal ont refusé de commenter ce limogeage pour le moins inédit. "Pas de commentaire à faire, saha f'torek", nous a répondu M. Djoudi laissant entendre que ce fait politique ne concerne pas son parti. M. Belaïd a néanmoins eu la politesse de nous expliquer sa difficulté à commenter un tel fait inattendu. "Logiquement, ce genre d'agissement ne devrait pas avoir lieu, mais le fait est là. Honnêtement, je ne trouve pas quoi dire", s'est-il contenté de dire. Farid Abdeladim