Des centaines de fellahs se sont lancés dans la culture de la tomate industrielle en louant des terres et en investissant leurs économies car cette filière s'avère rentable. Selon un responsable de la Chambre d'agriculture, la wilaya de Guelma dispose d'un périmètre irrigué de quatre milliers d'hectares au niveau des communes de Belkheir, Boumahra-Ahmed et Khézaras où exercent ces derniers qui ont mobilisé d'énormes moyens humains et matériels. Cette année, le barrage de Bouhamdane, qui accuse un déficit inquiétant a suspendu, sur décision des autorités locales, sa livraison d'eau aux agriculteurs par le biais de l'Office national d'irrigation et sa station de traitement alimente uniquement en eau potable six communes, dont celle de Guelma. Toutefois, la wali, qui avait saisi le ministère des Ressources en eau, a débloqué la situation puisque le barrage de Oued-Charef, sis dans la wilaya de Souk-Ahras, opère depuis début avril 2017 des lâchers à concurrence de 20 millions de m3 au profit des cultivateurs de la tomate industrielle. Selon un responsable des services agricoles de la wilaya de Guelma, les récentes précipitations qui ont affecté la région ont sauvé cette filière puisque la station locale de météo basée à Belkheir a enregistré un cumul de 23 mm en jours. Les terres agricoles sont gorgées d'eau à un moment crucial et les plants de tomate se développent dans d'excellentes conditions. Selon des professionnels de cette filière, cette saison sera prometteuse et des rendements avoisinant les 600-900 quintaux à l'hectare sont attendus par cette corporation. La bénédiction divine a redonné espoir à ces fellahs qui ont consacré toutes leurs ressources financières dans ce créneau. Hamid BAALI