Des exploitants agricoles et des fellahs relevant du périmètre irrigué de la région de Boumahra-Ahmed et Belkheir, ont saisi l'opportunité de la présence du wali, venu procéder au coup d'envoi de la campagne moissons-battages, pour exprimer leur inquiétude et surtout leur colère envers ceux qui gèrent le projet d'irrigation des terres agricoles. Le directeur d'une ferme-pilote s'adresse au chef de l'exécutif de wilaya : "Nous tenons à décrier la carence caractérisée de ceux qui sont censés contribuer à l'irrigation des terres des fellahs qui s'adonnent aux cultures céréalières, industrielles et maraîchères. Le lâcher des eaux provenant du barrage de Bouhamdane est sporadique, voire insuffisant et ce, en dépit de nos multiples réclamations verbales et écrites. Nous appréhendons des rendements insuffisants en dépit de notre ferme détermination d'être compétitifs" . D'autres fellahs abondent dans le même sens et souhaitent une implication salutaire des autorités locales pour mettre le holà à ces dérives qui pénalisent lourdement le secteur agricole. Visiblement courroucé par ces révélations, le wali demande des explications au directeur de l'ONID, office national d'irrigation et drainage, domicilié à Boumahra-Ahmed, qui rétorque : "Nous avons réparé cette semaine une pompe qui était en panne et nous travaillons H/24 pour satisfaire les fellahs". Il est aussitôt contredit par des dizaines de fellahs, qui exigent une meilleure plage horaire de l'irrigation. Le wali sort alors de ses gonds et apostrophe le directeur concerné : "Nous vous avons attribué une enveloppe d'un milliard de dinars pour rénover et réhabiliter votre réseau d'irrigation des terres et vous avez failli à votre mission ! Je vous ordonne de vous ressaisir et de répondre immédiatement aux attentes des fellahs, faute de quoi, vous serez relevé de vos fonctions, pour carence et incompétence". H .B.