Intervenant, hier, lors des travaux du 13e congrès de l'union de wilaya UGTA de Tizi Ouzou, Abdelmadjid Sidi-Saïd, SG de l'UGTA, a déclaré que "la Centrale syndicale n'a jamais abandonné le terrain économique en adoptant une philosophie de dialogue, de concertation et de confiance entre l'Etat, le patronat et l'UGTA". Evoquant le nouveau code du travail, le chef de la Centrale syndicale a estimé qu'"il y a eu trop d'écrits et d'amalgames sur le nouveau code du travail qui est pourtant toujours au stade de projet. Aucun texte n'est encore promulgué et il y a eu, à ce jour, 758 réunions de travail entre universitaires et syndicalistes dans le but d'aboutir à une synthèse définitive". Il avouera aussi que "le code du travail est un projet lourd qui engage des relations de travail pour au moins une décennie. Pour le moment, tout fonctionne sur la base des lois du travail des années 90, émanant des fondements du BIT, mais je tiens à rassurer tout le monde que le nouveau code du travail n'est pas encore mis en application". Le patron de l'UGTA a évoqué ensuite le dossier de l'investissement. "L'UGTA a tout fait pour sauver les entreprises de la wilaya. Il ne subsiste que le cas de l'Eniem qui bute sur le problème de financement. Une chose est sûre, dira-t-il, l'Eniem a besoin d'un partenaire que nous avons finalement trouvé, mais il y a absence d'interlocuteur au niveau de l'entreprise alors que la même parité 49/51 sera toujours appliquée. Toutes les organisations patronales que nous avons sollicitées ne se sont pas manifestées. Si des entreprises ont été délocalisées, c'est parce que des sabotages ont été perpétrés au niveau des machines et du parc roulant, ce qui a fait reculer de nombreux repreneurs." Très remonté sur ce sujet, Sidi-Saïd ira jusqu'à révéler qu'"un investisseur a voulu installer une usine de montage de véhicules à Tizi Ouzou, mais il n'a trouvé aucun interlocuteur ni la moindre aide au niveau des APC qui refusent de dégager des terrains pour les investisseurs potentiels". Il ira même jusqu'à s'interroger sur le fait que "des promoteurs ont réussi dans d'autres wilayas et pas à Tizi Ouzou" tout en estimant que "cette wilaya donne la nette impression d'être frappée de malédiction". KAMEL NATH OUKACI