La réactivation de la police de l'urbanisme et de la protection de l'environnement (PUPE) est une solution que les participants ont revendiquée, en plus de la taxe fixée par la direction de l'environnement aux industriels pollueurs. "Pour réguler l'atmosphère dans la wilaya de Aïn Témouchent, il faudra 25% de couvert végétal. Or nous n'en sommes qu'à 10%. Il faut planter au lieu de défricher." C'est ce que Touil Karim, président de l'association écologique Echourouk, a déclaré lors de la rencontre organisée dimanche, au complexe culturel de Aïn Témouchent, par l'association Main verte sous le thème "Campagne globale pour le renforcement des valeurs nationales, droit de l'environnement et droit sur l'environnement". L'intervenant a toutefois défendu la cimenterie de Béni Saf dont le degré de nocivité de la pollution est insignifiant par rapport à celle d'une usine de production de véhicules même s'il reconnaît que Leila, l'île de Rachgoun, située à trois kilomètres de la rive, est en train de payer les frais de la poussière émanant de la cimenterie où même le fond marin n'est pas épargné. "Pourtant, lors d'une plongée sous-marine qu'elle a effectuée tout récemment, une équipe d'experts espagnols a déduit que l'île de Rachgoun est l'unique île dans toute la Méditerranée qui est restée intacte depuis 2000 ans." Celle-ci reste cependant sous la menace d'une dégradation au même titre que l'écosystème du pays tout entier. M. Touil, qui fait partie de plusieurs ONG, a dénoncé l'instabilité des responsables locaux qui perturbent le travail des associations écologiques. Après lecture du message adressé aux participants par Mme Fatima Zohra Zerouati, ministre de l'Environnement, à travers lequel elle s'est engagée à préserver l'environnement à travers les nouveaux textes de loi relatifs aux pollueurs payeurs, Mohamed Zahouani, président de l'association Main verte et défenseur acharné de l'environnement, qui a effectué une marche à pied de sensibilisation jusqu'à Alger contre les sachets en plastique, a donné la parole aux différents communicants. Mme Bouayad Nabila, représentante de la direction de l'environnement, a axé son intervention sur la concrétisation du développement durable à travers les conventions et les accords internationaux et les programmes communs des gouvernements à travers les initiatives des ONG autour de la protection des endroits naturels, la préservation de la biodiversité et la lutte contre la désertification et la protection de la couche d'ozone. Quant au Dr Mohamed Manaa, il a brossé un tableau noir sur les dégâts causés sur la santé de l'individu, même s'il s'est abstenu de présenter des chiffres sur les cas de cancers et d'autres maladies inhérentes à la pollution. De son côté, Dr Abderrahmane Benadda, fiscaliste, a donné un aperçu sur les projets de lois qui seront appliqués en 2018 aux pollueurs, aussi bien les investisseurs que les ménages, qui devront mettre la main à la poche pour pouvoir faire face aux coûts de prise en charge des conséquences de la pollution. La réactivation de la police de l'urbanisme et de la protection de l'environnement (PUPE) est une solution que les participants ont revendiquée, et ce, en plus de la taxe fixée par la direction de l'environnement aux industriels pollueurs