Résumé : Yamina s'installe à une table sur la grande terrasse du restaurant. Slimane tardait à la rejoindre. À la réception, on lui dira qu'il était sorti et qu'il lui recommandait de ne pas l'attendre pour dîner. Elle demande un café et prolonge son attente, mais Slimane ne rentre pas à l'hôtel. On était déjà aux premières heures du matin. Yamina se lève et monte dans sa chambre. Elle se jette toute habillée sur son lit et, épuisée, elle ne tarde pas à s'endormir. Un bruit la réveillera quelques heures plus tard. Elle ouvrit les yeux et constate que la porte-fenêtre du balcon s'était entrouverte. Un peu déphasée, elle se rappelle qu'elle était en Tunisie et que Slimane n'était pas rentré. Un coup d'œil au réveille-matin lui apprendra qu'on était au milieu de la matinée. Elle saute de son lit et décroche le téléphone. Slimane avait peut-être eu un accident la nuit dernière. On lui passe en premier lieu le commissariat, où on lui assura qu'aucun accident n'avait eu lieu sur l'autoroute, ni la veille ni dans la matinée. Ensuite, elle demande les deux hôpitaux de la périphérie où on lui dira qu'aucun patient de nationalité algérienne n'avait été admis. Yamina était au bord de la crise de nerfs. Son mari n'avait pas le droit de la laisser ainsi abandonnée à son sort, alors qu'ils étaient dans un pays étranger ! Elle tente de se calmer et de voir les choses plus clairement. L'agence de Slimane se trouvait au centre-ville. Avec un peu de chance, elle pourra la retrouver. Puis, elle se rappelle que c'était le week-end. Mais enfin, se dit-elle, Slimane était bien venu pour rencontrer ses collaborateurs ! Ils doivent être tous les deux à l'agence ce matin ! Cependant, cela n'expliquait pas non plus la fugue nocturne de son mari. Quelqu'un l'avait-il kidnappé ? Elle rejette cette idée en se rappelant le message du réceptionniste. Slimane lui avait demandé de ne pas l'attendre pour dîner. Et puis, ils doivent bien rentrer chez eux, au plus tard, le lendemain. Elle se rassoit sur son lit et se met à réfléchir. Et si elle s'habillait et se rendait quand même à l'agence ? Elle demande un taxi, et lui donne le nom de l'agence en précisant qu'elle se trouvait quelque part au centre-ville. Compatissant, le taxieur sourit : -Madame, je suis né ici et je connais cette ville comme ma poche. Je connais bien l'agence dont vous parlez, elle n'est pas loin du port. -Alors, allez-y. Emmenez-moi tout de suite là-bas. Une heure plus tard, elle descendit devant le grand portail des bureaux de son mari. Elle demande au taxieur de l'attendre et pénètre dans les locaux. (À suivre) Y. H.