Dans la matinée d'avant-hier, plusieurs dizaines de souscripteurs de la formule AADL de l'année 2002 issus de la commune de Lakhdaria, au nord-ouest de Bouira, ont organisé un sit-in devant le siège de la daïra. Ces citoyens s'estiment "lésés et oubliés" par les responsables de l'agence locale et demandent audience au premier magistrat de la wilaya, afin de mettre un terme à leur attente. "Les distributions de logements sociaux s'enchaînent à Bouira et nous, nos logements ne trouvent pas un site. C'est une aberration", fulmine un protestataire. Pour d'autres, il est "hors de question" d'aller habiter à Sour El-Ghozlane, comme l'avait laissé entendre l'ancien wali de Bouira. "Nous avons souscrit à des logements à Lakhdaria ou bien dans les environs et non à l'autre bout de la wilaya", soulignent-ils. Omar, un sexagénaire et ayant souscrit à cette formule quand il avait 45 ans s'emportera en déclarant : "Chaque jour de réception, nous nous rassemblons pour nous enquérir de la situation de nos dossiers que nous avons dû réactualiser d'ailleurs. Toutefois, et à ce jour, aucune information n'a filtré sur le choix des sites. Je vais mourir sans pouvoir jouir de mon bien", a-t-il fait remarquer. D'autres, ont expliqué qu'en premier lieu, le site de Tilliiouine (à la sortie est de Lakhdaria), a été choisi, mais au final, ils ont appris que ce site a été rejeté par la commission en charge de l'attribution des sites. Depuis, selon eux, aucun autre site n'a été proposé. "L'opération est bloquée. Officiellement, aucun autre terrain à Lakhdaria n'a été sélectionné. Les responsables locaux n'ont jamais répondu à nos doléances !", dira un contestataire. "Nous sommes désemparés. Ces logements AADL sont devenus une chimère pour nous. Nous voulons des explications !", ont-ils exigé. RAMDANE B.