"Les promesses faites par les responsables à différentes échelles n'ont pas été tenues. Cela fait 17 ans d'attente, c'est trop", ont déclaré, hier, les souscripteurs AADL 1, qui ont organisé un sit-in devant le siège de l'AADL de Bouira, situé au centre-ville. Ils sont venus exprimer leur ras-le-bol devant cette situation. "Chaque fois, nous avons droit aux promesses de la part des responsables, mais ces dernières ne sont pas tenues. Nous avons pris de l'âge, alors que les logements n'ont pas pris de hauteur", ironisent-ils. La plupart des ex-fonctionnaires actuellement à la retraite ont quitté leurs logements de fonction et sont, à présent, locataires. Mostefaï Omar, ingénieur à la retraite, indique : "Depuis 2001, j'attends cet appartement, mais rien n'est venu. Actuellement, je n'ai pas où loger ma famille. J'ai loué chez un privé. Je crois que ce n'est pas ce que j'ai mérité après tant d'années de sacrifice pour mon pays. Nous avons déjà payé 2 tranches. Nous avons eu des promesses de Tebboune en sa qualité de Premier ministre, qui avait annoncé que les souscripteurs AADL 1 seront logés avant juin 2017. Son ministre de l'Habitat a projeté sur décembre 2017 en précisant que seuls les souscripteurs de la wilaya d'Alger sont concernés par cette mesure. On se demande si pour être Algérien, il faut être Algérois." Certains souscripteurs ont même perdu espoir de voir un jour leurs logements finalisés. "Nous avons frappé à toutes les portes, mais la situation est inchangée", concluent-ils. Pour Belkasmi Saïd, directeur de l'unité AADL de Bouira, la responsabilité de ce retard échoit aux entreprises réalisatrices, soulignant que "le taux d'avancement des travaux de réalisation des logements AADL au niveau du pôle urbain n'a pas dépassé les 25%". Il a ajouté que le nombre de souscripteurs d'AADL 1 avoisine les 400 demandeurs. Pour la remise des clés, le responsable a déclaré qu'elle est prévue pour le premier trimestre de l'année prochaine. A. DEBBACHE