La menace de grève qui couvait au sein de l'université a été désamorcée par la justice. Suite à l'action en référé introduite par le ministère de l'Enseignement supérieur et de la Récherche scientifique (Mesrs), le tribunal administratif d'Alger a jugé illégale, mercredi dernier, la grève générale, l'appel à la grève lancé par la coordination des universités qui regroupe un syndicat d'enseignants(Cnes-aile Milat), une organisation estudiantine, à savoir l'Union générale des étudiants libres (Ugel) et des fonctionnaires de l'administration des universités représentés par le Syndicat algérien des fonctionnaires de l'administration publique (Safap) ainsi que l'Union nationale des jeunes algériens (UNJA). Après la décision de justice, le Conseil national des enseignants du supérieur (Cnes) a décidé de surseoir à la grève générale qui devait débuter aujourd'hui. Dans un communiqué qu'il a rendu public mercredi dernier, le Cnes a appelé ses adhérents à se conformer à la décision de la justice et à rejoindre leurs postes de travail à compter du 14 janvier 2018. Le syndicat a expliqué que sa décision était dictée par le souci de "ne pas mettre l'enseignant dans une situation de non-conformité avec la loi, ce qui est à même de lui causer des ennuis sur le plan administratif", en précisant que "sa grève était destinée à satisfaire des revendications légitimes de l'enseignant, non pas un défi à la loi et à la justice". La décision de la justice intervient après l'intervention du ministre de tutelle confronté à deux conflits majeurs : celui des médecins résidents, mais aussi la grève de cette "tripartite" syndicale. Le ministre de l'Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique, Tahar Hadjar, a réaffirmé, jeudi, à Alger, que les portes du dialogue "restent ouvertes" aux partenaires sociaux "à condition de respecter la loi", ajoutant que la grève annoncée pour le 14 janvier était "illégale" du fait que "les organisations qui ont lancé l'appel ne sont pas agréées". "Les portes du dialogue restent ouvertes aux étudiants et aux enseignants, qu'ils soient syndiqués ou non, pour examiner toutes les questions liées à l'université et trouver les solutions adéquates mais dans un cadre légal respectueux des législations en vigueur dans notre pays", a indiqué M. Hadjar lors d'une rencontre avec les membres du nouveau bureau national de la Fédération nationale du personnel de l'enseignement supérieur, de la recherche scientifique et de la culture, en présence du secrétaire général de l'Union générale des travailleurs algériens (UGTA), Abdelmadjid Sidi-Saïd. Amar Rafa [email protected]