Le centre culturel algérien de Paris (CCA) se veut, comme à chacune de ses programmations, un lieu de rencontres, de culture et de transmission de savoir, d'histoire et de patrimoine. Ainsi, le programme du mois de février 2018 se dévoile aux habitués de cet espace, qui y voient avec plaisir de la littérature, du cinéma et de la musique. Entre autres invités de marque, la ville de Constantine semble être la favorite du mois, puisque toute la semaine du 6 au 10 lui est consacrée à travers une série de rendez-vous qui diront toute la richesse de cette belle vile de l'Est algérien. L'ouverture de ladite semaine culturelle débutera mardi 6 à 19h par la projection du documentaire Les faces cachées de Constantine de Farid Djouama. Il s'agit d'un film documentaire qui "met en exergue l'histoire des tunnels et passages se trouvant sous la ville de Constantine". Il faut savoir que la plupart de ces tunnels, qui sont très visibles aux habitants et passants de Constantine, datent de la préhistoire et dévoilent des détails importants de l'architecture de cette ville. Il s'agira donc de pénétrer ces tunnels et de dévoiler les secrets qui s'y cachent, notamment ceux qui ont trait aux modes de construction. La soirée de jeudi 8 convoquera les présents pour une conférence-débat autour de la thématique "Les grandes étapes de l'histoire de Constantine" qui sera animée par Nadir Benmatti, essayiste et président du Cercle Mediterrapaix, et Zineddine Seffadj, réalisateur d'une exposition intitulée "Constantine à travers les âges". Il sera question pour le premier intervenant d'évoquer les 23 siècles d'histoire qu'a traversés Constantine et qui ont donné la ville qu'on connaît aujourd'hui, et surtout de parler de ce "magnifique site rocheux et escarpé où la rivière du Rhumel a creusé de magnifiques gorges". Quant à l'exposition en question, son vernissage se fera vendredi 9 à 18h30 et elle s'attellera à faire connaître Constantine à travers sa richesse culturelle qui englobe artisanat, art culinaire, architecture, littérature et musique. Et pour clore avec une touche musicale justement, le public du centre culturel algérien de Paris est convié vendredi 9 à 20h30 pour un concert de musique malouf constantinois avec Wassim Elkassantini, suivi le samedi 10 à la même heure par un autre rendez-vous musical du répertoire malouf annabi avec l'artiste Yacine Achouri. Par ces temps froids relatifs au climat hivernal, ce genre de rencontres chaleureuses et conviviales sont souvent souhaitées par une communauté algérienne exilée qui, pour certains, voudrait se réconcilier avec son pays d'origine, et pour d'autres, tout simplement retrouver la saveur et la chaleur de cette Algérie qui leur manque... S. B.-O.