Le centre hospitalo-universitaire (CHU) Khellil-Amrane de Béjaïa ne cesse de faire parler de lui ces derniers mois. Au moment où ses responsables déplorent un manque criant de personnels tant médical que paramédical, voilà que le service de chirurgie générale enregistre la défection de sept médecins spécialistes, à savoir quatre chirurgiens et trois maîtres assistants. Selon l'un des chirurgiens démissionnaires, le Dr Yaïci Fawzi en l'occurrence, le service de chirurgie générale au CHU de Béjaïa a commencé à sombrer dans un marasme, marqué par un climat de travail délétère, depuis l'arrivée de l'actuel chef de service qui affiche un "mépris flagrant" pour le corps médical. À la question de connaître la réaction des responsables du CHU de Béjaïa, notre interlocuteur pointe du doigt "la fuite en avant" du directeur général du CHU qui, déplore-t-il, affiche "un silence complice". "Avant de déposer nos démissions respectives, nous sommes allés le (DG) voir à maintes reprises pour lui faire part de notre ras-le-bol, néanmoins, il fuit ses responsabilités et refuse de nous recevoir", explique ce chirurgien démissionnaire. Par ailleurs, le Dr Yaïci a tenu à nous faire part du départ de deux autres chirurgiens orthopédistes qui ont décidé de claquer la porte du CHU de Béjaïa pour s'installer dans d'autres structures de santé. Interrogée sur cette affaire, la direction générale du CHU de Béjaïa estime que "les arrivées et les départs des médecins font partie d'un mouvement normal motivé par les objectifs des uns et des autres". "Il se trouve que certains confrères n'ont pas réussi à s'adapter aux exigences hospitalo-universitaires du service de chirurgie générale fixées par le chef de service conformément aux prérogatives qui lui sont attribuées par la loi, encore une fois", ajoute-t-on. Le chargé de la communication du CHU précisera que "le service de chirurgie générale fonctionne avec deux professeurs, trois maîtres assistants, quatre assistants, sept résidents et six internes. Ce qui veut dire que ce service n'a jamais connu un effectif aussi important". Quant aux difficultés rencontrées par les malades pour se faire opérer, elles sont liées au nombre réduit des salles d'opération, au déficit en auxiliaires médicaux en anesthésie et réanimation (Amar), a-t-on soutenu. K. Ouhnia