Les mécanismes de financement, auxquels toute entreprise algérienne peut faire appel, sont multiples et diversifiés. En collaboration avec la Bourse d'Alger, la Chambre algérienne de commerce et d'industrie (Caci) organisera, le 15 mars prochain, une journée technique sur "La Bourse d'Alger, mécanisme de financement alternatif pour les entreprises algériennes". L'objectif de cette journée d'information, animée par le directeur général de la Bourse d'Alger, est de vulgariser la culture boursière auprès des opérateurs économiques, de mettre en avant les avantages d'une introduction en Bourse et l'accent sur la nécessité du financement via le marché boursier dans une conjoncture de raréfaction de ressources de financement. Les mécanismes de financement, auxquels toute entreprise algérienne peut faire appel, expliquent les organisateurs, sont multiples et diversifiés, à l'instar du financement bancaire classique, le recours aux fonds d'investissement, le leasing et l'introduction en Bourse. Cependant, relèvent-ils, se financer à travers la Bourse reste une pratique peu répandue en Algérie malgré l'existence de la Bourse d'Alger depuis 1997. Pourquoi ce mode de financement n'est-il pas très sollicité par les entreprises algériennes ? Cette réticence est-elle liée à la méconnaissance des règles de fonctionnement de la Bourse et aux mécanismes d'introduction à la Bourse ? L'entreprise algérienne est-elle suffisamment sensibilisée quant aux avantages liés à l'introduction en Bourse ? Autant de questions auxquelles le directeur général de la Bourse d'Alger tentera de répondre. Le marché des actions cotées à la Bourse d'Alger compte, actuellement, cinq titres cotés : la Chaîne EGH El- Aurassi, le groupe Saidal, Alliance Assurances, NCA Rouiba et Biopharm. Une demande de visa d'admission au compartiment PME de la Bourse d'Alger a été présentée par la société AOM Invest exerçant dans l'hôtellerie et le tourisme. Cependant, la Commission d'organisation et de surveillance des opérations de bourse (Cosob) "a décidé d'ajourner l'attribution du visa au motif que l'émetteur doit revoir la présentation et le contenu du projet exposé dans la notice d'information". Concernant le compartiment des obligations durant l'année 2017, la Commission a délivré deux visas pour l'émission de deux emprunts obligataires institutionnels initiés, respectivement, par l'établissement financier Maghreb Leasing Algérie (MLA) et la Société de refinancement hypothécaire (SRH). Au 31 décembre 2017, aucune obligation n'a été admise à la cote officielle de la Bourse d'Alger. Sur le marché obligataire institutionnel (hors Bourse), il reste quatre emprunts obligataires. Il s'agit, selon le rapport de la Cosob, de l'emprunt Fonds national d'investissement (FNI) dont la date d'échéance est prévue en 2024, de deux emprunts MLA dont les échéances respectives sont 2020 et 2022, et l'emprunt SNL dont l'échéance est prévue en 2021. L'année dernière, un seul emprunt obligataire est arrivé à échéance, il s'agit de l'emprunt obligataire institutionnel émis par Sonelgaz, d'un montant de 5,65 milliards de dinars au taux d'intérêt de 4,85%, et dont la date d'échéance a expiré le 16 mai 2017. L'encours global des obligations disponibles s'élève à 164,4 milliards de dinars au 31 décembre 2017, contre 169,65 milliards de dinars à la fin de l'année 2016, soit une baisse de 3% qui s'explique, principalement, par l'extinction de l'emprunt obligataire de Sonelgaz et la nouvelle émission obligataire de MLA. M. R.