L'opération a suscité colère et indignation des “oubliés” notamment les jeunes couples et les locataires de logements de type F1 qui devaient être relogés dans des F3. Attendue depuis plusieurs mois avec un grand intérêt, la liste des 84 bénéficiaires de logements sociaux vient d'être finalement affichée par la daïra de Hammam Bou Hadjar. Cependant, même si la commission ad hoc avait pris le soin de ne retenir que les cas méritants et ce, conformément au décret exécutif, cette liste, plus précisément celle des moins de 30 ans, a suscité indignation et mécontentement au sein de nombreux postulants qui, depuis plusieurs semaines avant l'affichage de la liste, avaient les yeux rivés sur le siège de la daïra. Il y a eu, certes, plus de 2 000 dossiers à éplucher, suivis d'une enquête sur place par les services compétents, mais cela n'a pas empêché les malheureux postulants à introduire des recours contre certains bénéficiaires qui, selon eux, ne répondaient pas aux critères du fait qu'ils sont exclus de facto et ce, pour diverses raisons. Ainsi, même si cela reste à vérifier, on parle avec insistance de la présence de noms sur la liste de ceux qui ont déjà bénéficié de lots de terrain dans le cadre des réserves foncières ou d'une aide de l'Etat. Seulement sur ce point précis, certains parmi la population ne pensent pas qu'un commis de l'Etat comme le chef de daïra qui obéit à des obligations bien définies, puisse commettre une telle bévue d'autant qu'il ne s'agit que de 84 bénéficiaires de logements sociaux et donc faciles à vérifier auprès des organismes concernés tels que la conservation foncière, l'agence foncière ou l'Opgi. Toutefois, le clou de cette opération de distribution de logements sociaux demeure, bien sûr, l'histoire des logements de type F1 qui n'a pas fini de faire des vagues. Pour l'information, le principe veut que 40 des 84 logements soient destinés à certaines familles qui ont bénéficié dans un passé récent de logements de type F1 dans la mesure où des promesses leur ont été faites par les autorités locales pour les échanger contre des logements de type F3 et plus, selon le nombre des membres de la famille. Une telle opération répond aux instructions du président de la République qui bannit à jamais la réalisation de logements de type F1. Dans un même registre, ceux qui ont préféré garder leur logement tout en récupérant celui mitoyen du même type après des travaux d'aménagement entrepris par les services de l'Opgi dans le but d'un agrandissement de l'appartement qui changera de statut, ont signé des engagements avec l'Opgi en juin 2004. Mais avec la récente distribution des 84 logements, force est de constater que les promesses des autorités locales n'étaient en fait qu'un coup d'épée dans l'eau puisque les espoirs des familles concernées ont fondu comme neige au soleil. Ce qui a obligé ces derniers à recourir directement aux services de la Présidence en s'adressant directement au chef de l'Etat. Pour l'information l'un des locataires, père de plusieurs enfants dont des jeunes filles, s'est vu obligé de louer un autre appartement beaucoup plus spacieux alors qu'un autre retraité dont le fils âgé de 24 ans souffrait d'une maladie grave est décédé dans des conditions critiques en raison de l'exéguité du logement. A. A.