Le ministre de l'Intérieur, Dominique de Villepin, s'exprimant dans les colonnes du quotidien français Le Figaro, a donné un chiffre de 200 000 à 400 000 clandestins vivant en France, et a catégoriquement exclu tout plan de régularisation, comme vient de le faire le gouvernement socialiste en Espagne. Présentant à la presse son “plan d'action de lutte contre l'immigration irrégulière”, Dominique de Villepin parle d'une “véritable police de l'immigration chargée du démantèlement des filières et des reconduites aux frontières” qui sera mise en place, et une autre consacrée à la lutte contre le travail illégal. Le plan comprend, par ailleurs, une quinzaine de propositions concrètes visant à la prévention et la lutte contre l'immigration irrégulière, de l'entrée sur le territoire français à la sortie. Ces mesures portent, notamment, sur le renforcement des contrôles aux frontières, sur les visas de court séjour, l'éloignement des étrangers (faciliter l'obtention des laissez-passer consulaires), et une meilleure gestion de l'accueil des demandeurs d'asile. L'aide au retour, qui jusqu'à présent n'a pas montré son efficacité, doit aussi être remise en valeur. La France compte “200 000 à 400 000” étrangers en situation irrégulière, et il est “hors de question” de les régulariser, a déclaré le ministre français de l'Intérieur qui confie dans un entretien au Figaro, qu'il a proposé également “la création d'un service public de contrôle de l'immigration afin de coordonner toutes les administrations concernées : intérieur, justice, affaires sociales et affaires étrangères”. Il dit aussi compter sur la coopération européenne, notamment pour le contrôle des frontières. Selon lui, désormais la lutte contre l'immigration irrégulière sera confiée à un haut fonctionnaire de l'Intérieur alors qu'aujourd'hui, estime-t-il, “les informations sont éparpillées entre plusieurs administrations”. “Avec ce nouvel outil, affirme-t-il encore, chacun disposera au quotidien des principaux indicateurs de l'immigration pour réagir en temps réel : nombre de demandes d'asile, nombre de régularisations, nombre de reconduites aux frontières…” K. D.