Une rencontre attendue entre la direction de l'Ecole normale supérieure des enseignants (ENS) et les représentants des étudiants, aujourd'hui, pourrait constituer une piste vers l'arrêt de la grève ouverte qui dure depuis le 13 novembre 2017. C'est, du moins, ce qui ressort des déclarations de quelques représentants que nous avons rencontrés hier, à l'université 3 de Constantine. Les grévistes pourraient reconsidérer leur position et mettre fin à la grève ouverte, si toutefois, la direction sursoit à la décision d'exclusion du délégué de l'école Noui Anouar El-Hadi et de l'étudiant Khaled H'chaïchi. "Nous sommes prêts à revenir en cours, tout dépend de l'issue de la réunion de ce mardi (aujourd'hui, NDLR) avec la direction", nous a déclaré R. D., une des représentantes des 6 400 étudiants de l'ENS, en grève depuis plus de 5 mois, et qui pourrait déboucher vers une année blanche si aucune solution n'est trouvée. Hier, plus de 500 cartes d'étudiants ont été rassemblées pour être remises à la direction de l'école en guise de solidarité avec les deux étudiants exclus. Une action qui intervient à la veille de la réunion promise par la direction à l'effet de surseoir à la décision prise par le conseil de discipline le 21 mars dernier à l'encontre des deux étudiants. Plusieurs rassemblements devant l'école Assia-Djebar s'en sont suivis, bloquant, à chaque fois, l'accès aux enseignants et travailleurs de l'école. Ce qui a fini par faire acquiescer la demande des etudiants quant à la révision de la sanction prononcée. Aussi, la décision d'aujoud'hui interviendra à un moment où le mouvement des énarques, à travers les onze écoles du territoire national, connaît un réel essoufflement, puisque dans plusieurs d'entre elles, les étudiants ont repris partiellement et/ou majoritairement le chemin des amphis. Et c'est précisément ce qui fait dire aux énarques de Constantine qu'une reprise reste envisageable, puisqu'il s'agirait de la seule école où la grève est encore observée à 100%. Une situation que déplorent les professeurs de l'institut même si une grande majorité d'entre eux soutient le mouvement. "Le ministère de l'Education rechigne à prendre des décisions favorables, même si les faits sont établis", a réagi un professeur interpellé, affirmant que "les revendications des étudiants sont légitimes". Par ailleurs, nous avons tenté de joindre le directeur de l'institut. Nous avons attendu un peu plus d'une heure, en vain. Sachant que ce dernier se trouvait dans son bureau. LYNDA N.