Peu rassurant depuis janvier et à l'inverse de ce qu'il était toute une phase aller durant, le gardien et capitaine du Mouloudia d'Oran, Abderraouf Natèche, cristallise les attentions et les critiques depuis de longues semaines. Coupable d'erreurs d'appréciation et de bourdes qui ont souvent coûté des points précieux à son équipe, Natèche est, d'ailleurs, devenu une cible pour certains supporters qui sont allés jusqu'à douter de son intégrité sportive au point de le soupçonner de "marchandage''. "Une aberration'' selon tous ceux qui le connaissent, particulièrement cette "source interne'' qui pense "savoir pourquoi le niveau de Natèche a baissé durant la phase retour du championnat''. "N'oublions pas que depuis quatre saisons, il réalise des prouesses dans la cage du Mouloudia. Si l'équipe a réussi de grandes choses, c'est aussi et surtout grâce à la régularité de son gardien de but et capitaine. Or, depuis l'entame de la phase retour, ses prestations ne sont plus aussi brillantes que lors de la première partie du championnat. En fait, tout a commencé lors du mercato hivernal'', révèle, sur ce point, cette source interne très proche du principal concerné. Et d'expliquer : "Lors des pourparlers du début de saison, la direction a clairement affirmé à Abderraouf qu'il lui était impossible de revoir son salaire mensuel de 130 millions à la hausse comme il l'avait souhaité. On lui a dit texto : ‘Nous sommes en récession, 130 c'est le plafond qu'un joueur du MCO peut percevoir." Or, quelque temps plus tard, Mekkaoui Zinédine a signé pour 145 millions par mois en remplacement de Chamseddine Nessakh qui touchait 110 millions. Mohamed Tiaïba a, lui aussi, signé pour une rétribution mensuelle, à savoir 170 millions. Mais ce qui a, aussi et surtout, assommé Natèche c'est le mercato hivernal, notamment lorsqu'il a appris que Chibane, venu en prêt, percevait, tout comme le jeune Zakaria Mansouri, un salaire de 170 millions mensuellement, il s'est senti lésé. Depuis, il n'a plus vraiment le moral. Il se donnait à fond, montrait l'exemple, fédérait les gens comme capitaine et tirait l'équipe vers le haut. Mais Abderraouf Natèche s'est ensuite senti trahi et touché dans son amour-propre. Ce qui explique sa baisse de régime, somme toute logique et compréhensible.'' Même l'entraîneur Moez Bououkaz a, de son côté, "compris'' que c'est le mercato hivernal mouloudéen, notamment dans sa version financière, qui a provoqué des fissures dans son vestiaire au point de devenir un lieu de discorde entre joueurs d'une même équipe. "C'est connu : beaucoup de proches du président Baba sont derrière le recrutement de ces éléments. On les lui présente comme des génies du football juste pour que leurs salaires soient très élevés afin que leur commission suive. Et comme Baba ne connaît quasiment rien au foot, il se fait à chaque fois avoir. Mais au final, le grand perdant, c'est toujours le MCO'', conclut ladite source interne. Rachid BELARBI