Toujours pas de solution pour les médecins résidents en Algérie. Ces étudiants en médecine, en grève depuis novembre 2017, voient leurs manifestations se multiplier sans pour autant recevoir de satisfaisantes propositions de la part de leur vis-à-vis. Ce mouvement est aujourd'hui dirigé par le Collectif Autonome des Médecins Résidents Algériens, une alliance libre apolitique regroupant l'ensemble des résidents algériens qu'ils soient médecins, pharmaciens ou chirurgiens-dentistes. Il joue le rôle de porte-parole des demandes socio-professionnelles et pédagogiques de ces derniers. Les résidents algériens proposent une révision du cas du service civil. En effet, en Algérie, un médecin ayant fini ses études de spécialisation doit effectuer un service civil dans un établissement de santé choisi par le ministère. La durée de ce dernier varie en fonction de la wilaya, il peut aller d'une année dans les villes du sud algérien à 4 ans au nord. Nos résidents ne cherchent pas la suppression de ce service mais son amélioration en instaurant des mesures qui pousseraient les nouveaux diplômés à vouloir l'effectuer. Il est toutefois connu que les logements garantis aux résidents sont très rarement fournis. A cela s'ajoute l'instauration d'un droit de regroupement familial pour ce qui est des cas de jeunes couples médecins. Pour ce qui est aussi des exigences, ils demandent à ce que les conditions de travail jugées effroyables soient considérées comme une réelle problématique et veulent une amélioration de celles-ci. Le manque de moyens techniques, la charge de travail trop importante, l'insécurité et le manque de considération de la part de l'administration sont les points majeurs nourrissant leur grève. Pour ce qui est du service national, il est connu que les citoyens dont l'âge dépasse la trentaine en sont généralement dispensés. Fait qui n'a pas été respecté par le ministère de la défense en 2017, suite à l'annonce de la dispense des citoyens nés entre 85 et 87... mis à part les médecins, dentistes et pharmaciens, une mesure contredisant le principe d'égalité des droits et des devoirs du peuple. Par ailleurs, les premières manifestations ont donné lieu à de nombreux actes de violence à l'encontre de ces derniers. Plusieurs organisations et partis politiques ont donc dénoncé ainsi ces faits et exprimé leur soutien pour les manifestants via des communiqués publiés sur les réseaux sociaux. Aujourd'hui, les propositions de l'état sont jugées insatisfaisantes et ne résolvent pas du tout les problèmes soulevés notamment celui de l'annulation du caractère obligatoire du service civil. "La plupart de leurs propositions ne sont en réalité que des acquis déjà garantis par la loi ou des droits évidents dont il était anormal de nous priver" déclare un résident au micro de TSA. A priori, la grève n'est pas prête à trouver fin et les médecins annoncent qu'ils vont boycotter leurs examens... la veille de la journée nationale de l'étudiant. Anes LAZRI Partenariat Réd-DIG-"Liberté" (#RDL)/CAP (EN Polytechnique)