Le ministre des Transports et des Travaux publics, Abdelghani Zaâlane, a expliqué les retards enregistrés dans les travaux de la pénétrante autoroutière de Béjaïa par le relief montagneux difficile comportant des bassins versants, qui nécessite des forages pour la réalisation des ouvrages d'art. Le ministre répondait ce jeudi à une question orale du député de Béjaïa, Brahim Benadji, sur les raisons du retard dans les travaux de réalisation du projet. Rappelant le délai de sa livraison prévu à fin 2019, le ministre a précisé que les travaux se déroulent de manière ordinaire malgré, a-t-il souligné, les difficultés du relief, montagneux, où il fallait réaliser des forages pour les ouvrages d'art, des ponts et trémies mais aussi creuser des tunnels. M. Zaâlane a par ailleurs relevé le taux appréciable d'avancement des travaux qui ont atteint les 70% alors qu'une partie des 100 km linéaires du projet a déjà été livrée. En effet, le tronçon Ahnif (wilaya de Bouira) - Seddouk (wilaya de Béjaïa), sur un trajet de 52 km, a été ouvert en deux temps en 2017. Ce qui représente 50% du projet achevé. Le troisième tronçon Takrietz - El-Kseur, long de 20 km, est à 75% de taux d'avancement des travaux mais risque de prendre encore du temps en raison des ouvrages d'art et du tunnel de Sidi Aïch qui ne sont pas encore achevés. En plus de ces contraintes géologiques, les travaux de ce tronçon ont connu plusieurs arrêts, tantôt en raison de retards dans le paiement de situations qui ont provoqué des arrêts, tantôt à cause du blocage des sous-traitants locaux pour défaut de paiement, en plus des aléas de la météo. D'ailleurs, le petit tronçon de 5 km reliant Takrietz à Sidi Aïch est constitué essentiellement de ponts, d'un viaduc et d'un tunnel, qui ne sont pas encore achevés. Ce troisième tronçon comporte en effet 18 ouvrages d'art, des ponts, un viaduc et une trémie de 1,66 km en plus du tunnel, qui passent à flanc de montage sur la berge droite de la Soummam. Le ministre a annoncé un taux de 50% dans l'avancement des travaux. Concernant le quatrième et dernier tronçon reliant Amizour au port de Béjaïa, le ministre a promis que les travaux vont démarrer le dernier trimestre de l'année en cours. Il a précisé que l'étude technique en vue de choisir les solutions les plus efficaces et les moins coûteuses a été achevée. Autrement dit, la première étude technique qui a été réalisée a été invalidée après le lancement des travaux. Outre ces problèmes liés à l'étude technique, il y eut au moins deux études, la dernière ayant été confiée à un bureau d'études coréen, le projet a été bloqué à plusieurs reprises par les propriétaires terriens expropriés qui réclamaient des indemnisations justes, des grèves, des arrêts de travail et des manifestations, mais pas seulement puisqu'il a été enregistré des retards dus aux lenteurs administratives de la wilaya dont la dernière a provoqué un litige entre l'ancien wali et son directeur des travaux publics qui s'est soldé par la mise à l'écart de ce dernier. Et sur le risque d'une coupe budgétaire compte tenu des mesures d'austérité du gouvernement, notamment concernant les projets structurants, le ministre a été rassurant. Non seulement le budget n'a pas été réduit, a souligné le ministre, mais réévalué dans le cadre de la loi de finances 2018 passant ainsi de 60 milliards de DA à 126 milliards de DA. D. B./APS