Le projet d'hôpital de 60 lits accordé en 2016 à la daïra de Bouzeguène (une soixantaine de kilomètres à l'est de Tizi Ouzou, chef-lieu de wilaya) tarde à voir le jour, alors que les premiers coups de pelle devaient être donnés en novembre 2017. Le projet d'hôpital, initialement prévu pour une capacité de 120 lits, avait été avalisé par l'ancien ministre de la Santé, Abdelmalek Boudiaf, en mars 2016. La nouvelle de son inscription, rappelons-le, avait suscité un immense soulagement au sein de la population locale, du fait qu'elle a longtemps souffert de son enclavement et de l'éloignement des établissements hospitaliers de Azazga, de Aïn El-Hammam et de Tizi Ouzou. Et si le projet tant attendu de réalisation de l'hôpital de Bouzeguène avait été retenu par les pouvoirs publics et inscrit pour une autorisation de programme de 1,2 milliard de dinars (120 milliards de centimes), le futur établissement hospitalier, en raison de son importance, aura suscité une levée de boucliers de certains villageois de la daïra qui ont manifesté leur souhait de délocaliser le projet vers une autre assiette. Ce branle-bas de combat a sérieusement freiné la concrétisation du projet, et une telle situation avait fait réagir même, à l'époque, le ministre, Abdelmalek Boudiaf. Ce dernier avait alors lancé un appel solennel à tous les villages de la région "pour s'entendre sur sa localisation et accélérer ainsi le lancement de cet important projet hospitalier dans cette région qui a longuement souffert du manque d'infrastructures hospitalières". L'agitation de certains villageois malintentionnés avait fini par baisser, ce qui a permis à une commission de wilaya de se déplacer à Bouzeguène et de procéder au choix de terrain tant attendu. Une première assiette foncière située au POS n°10, sur les hauteurs de Bouzeguène, a été alors choisie. Le projet a été ensuite attribué à l'entreprise publique Cosider pour un délai de réalisation n'excédant pas 30 mois, mais les responsables de cette entreprise qui se seraient déplacés pour s'enquérir de l'état des lieux auraient, selon nos sources, relevé le mauvais état, mais aussi l'étroitesse de la route, puisque les propriétaires des terrains ont posé leurs clôtures à la lisière du chemin, ce qui pouvait gêner les gros engins de passage et les croisements des camions qui acheminaient les matériaux de construction et autres matériels de masse. Ainsi, un aménagement et un élargissement de la chaussée devaient être effectués en urgence pour assurer le démarrage du projet. C'est l'APC qui devait prendre en charge les travaux d'aménagement et d'élargissement de la route pour que l'entreprise puisse installer rapidement son chantier, mais voilà que les travaux traînent en longueur et le projet d'hôpital n'est pas près de démarrer. KAMEL NATH OUKACI