"Nous avons suspendu la mesure qui consistait à couper internet durant la première heure de chaque épreuve parce que le gouvernement a prévu plusieurs mécanismes contre la fraude qui ont bien fonctionné", a déclaré hier le secrétaire général du RND, Ahmed Ouyahia, lors de sa conférence à Alger. Ouyahia a sans nul doute fait allusion au contenu du communiqué du MDN qui détaille les mesures prises pour la sécurisation du bac. "Il est de notre devoir de protéger le baccalauréat", a-t-il poursuivi. Dommage que les pouvoirs publics n'aient pas pensé d'emblée à ces autres "mécanismes", car des experts n'ont eu de cesse de dire qu'il existait "d'autres moyens techniques que l'Algérie devrait adopter pour sécuriser le bac sans avoir besoin d'aller vers des actions radicales et donner de mauvais signes et messages à l'opinion nationale et internationale avec tout ce que cela suppose comme préjudices, également, sur le plan économique". Résultat des courses, l'Algérie a enregistré des pertes s'élevant à 230 millions de dinars rien que pour les interruptions du premier jour des épreuves et les perturbations du second. Ces derniers auraient pu se chiffrer à 770 millions de dinars si les coupures avaient été maintenues tout au long de l'examen, selon un calcul établi par Ali Kahlane, expert en télécoms et président de l'Aota, qui nous a expliqué : "L'Association des opérateurs télécoms alternatifs dispose d'un outil de calcul des pertes de production et de manque à gagner qu'elle oppose à ses clients en cas de coupures du fait des opérateurs alternatifs pour le calcul de leur indemnisation. C'est exactement cet outil que j'ai utilisé pour avoir ces chiffres." Nabila SaIdoun