Encore une fois, la Route nationale (RN) 26 reliant Béjaïa à Bouira, via la vallée de la Soummam, a été fermée, hier, par des manifestants à hauteur du village agricole, dans la commune d'Ilmaten-Fenaïa. En effet, cet axe routier a été bloqué à la circulation au niveau de deux points, à savoir au complexe Enaditex de Remila et à l'intersection menant vers la commune de Timezrit. Ce n'est pas la première fois que les habitants du même village investissent la rue pour réclamer l'amélioration du cadre de vie dans leur village. Ils réclamaient entre autres doléances, depuis des années, la prise en charge des VRD et le bitumage du chemin menant vers leur village. Selon le P/APC d'Ilmaten, Farid Bali, sa commune n'a pas de sources de financement pour répondre aux doléances de ses 3 000 habitants. Des doléances, précise-t-il, qui datent depuis 2015. "Il me faut deux milliards de centimes pour la prise en charge uniquement du bitumage du chemin menant vers ce village", signale-t-il, comme pour expliquer l'impuissance de sa commune, considérée comme déshéritée, à répondre aux revendications légitimes de sa population. Et d'ajouter que "la Duch a inscrit la réalisation des avenants pour une enveloppe budgétaire de 28 millions de dinars. Mais faute d'enveloppe financière... Ce n'est pas normal !". Pour le maire Farid Bali, la balle est dans le camp des autorités de wilaya même s'il est en tête de ligne du fait qu'il est le premier magistrat de la commune et le premier interlocuteur des manifestants. Comme à l'accoutumée, la fermeture de cet axe routier national, reliant la wilaya de Bejaïa à la capitale via Bouira, n'a pas manqué de provoquer des désagréments à ses nombreux usagers, notamment en cette journée caniculaire. Pris au dépourvu dès la montée du jour, les automobilistes, qui empruntent cette RN26, ont été contraints de faire tout un détour, dans le désarroi, en ce début de semaine. Il faut signaler qu'en moins d'un mois, la même voie a été fermée à quatre reprises par des manifestants des communes avoisinantes. C'est dire tout le calvaire des usagers. L. OUBIRA