Profitant d'une réunion organique organisée hier au siège du parti à Alger, le secrétaire général du FLN, Djamel Ould Abbes, a, une nouvelle fois, abordé la question de la présidentielle. Interrogé sur l'appel lancé par le président du MSP, Abderrezak Makri, pour une intervention de l'armée dans le jeu politique, il a répondu que celle-ci ne fait pas de politique. "Ahmed Gaïd Salah, mon compagnon d'armes, a clairement affiché la position de l'armée. Cette dernière ne se mêle pas de politique. Nos soldats sont en train de surveiller nos frontières, de lutter contre le terrorisme", a-t-il souligné. Le même Ould Abbes a dit, par ailleurs, ne pas voir l'utilité d'une transition dans le pays. "On parle de transition. Mais de quelle transition parle-t-on ? Il y a des institutions en place (...) Puis nous sommes en démocratie, avec une presse libre (...)" Un tantinet moqueur, le SG du FLN a également commenté la dernière rencontre entre le président du MSP et son homologue du MPA, Amara Benyounès. "Il y a des gens qui s'agitent, qui se préparent à l'élection présidentielle. Il y a même eu des alliances contre nature. Des gens qui s'insultaient, qui échangeaient des accusations se sont rencontrés", a-t-il indiqué, avant de se reprendre : "Mais les gens sont libres de faire ce qu'ils veulent." Le secrétaire général du FLN a indiqué que son parti est déjà en campagne pour l'élection présidentielle. "Nous sommes en campagne. D'ailleurs, je vous annonce que je ne prends pas de congé cette année pour bien préparer l'élection présidentielle", a-t-il souligné, précisant que "notre candidat est connu, c'est Abdelaziz Bouteflika". Pourtant, Ould Abbes reconnaît qu'il ne connaît toujours pas la position du chef de l'Etat. "Nous avons formulé une demande au président de la République. Nous souhaitons qu'il y réponde favorablement. S'il décide de prendre une autre option, nous allons appliquer sa décision", a-t-il rappelé. Cela étant, le secrétaire général du FLN a nié avoir été reçu à la présidence de la République. "Je démens cette information. Je rappelle que le changement de gouvernement relève des prérogatives du président de la République, et je peux vous dire que pour avoir longuement travaillé avec lui, il ne consulte personne lorsqu'il décide de faire un remaniement ministériel." Ali Boukhlef