La réaction du chef de l'exécutif fait suite à notre article paru dans l'édition du 25 juin sous le titre “On achève bien les EAC”. “Nous souhaitons la bienvenue à la commission d'enquête si cette dernière veut œuvrer dans l'intérêt général.” Telle est la réponse du maire de Bordj El-Bahri à des cadres et élus qui ont qualifié certains petits fonctionnaires de l'APC d'assemblée parallèle de par leur influence dans les affaires du foncier. La réaction du chef de l'exécutif fait en réalité suite à notre article paru dans l'édition du 25 juin sous le titre “On achève bien les EAC”. Des exploitants de ces dernières avaient exprimé leurs préoccupations au sujet des décisions d'attribution de terrains et aussi des désistements de certains fellahs, mus par le gain facile, des EAC au profit de personnes ayant main basse sur le foncier. Le jour de notre passage au niveau de l'APC, le maire et ses proches collaborateurs étaient, nous avait-on dit, absents. À sa demande et dans le souci de traiter cette affaire sans aucun parti pris, nous rapportons ici sa version. De prime abord, il tient à préciser que l'APC n'a jamais eu l'intention d'effectuer des transactions relatives aux EAC ni encore moins de déposséder les exploitants. “En dehors de cas très rares autorisés par la loi en vigueur, nous n'avons jamais régularisé des opérations d'attribution datant des précédentes assemblées”, souligne le maire qui cite, au passage, l'EAC 6 Kebboub, où une partie seulement est située dans le territoire da la commune, l'autre partie dépendant de l'APC d'El-Marsa. Il n'hésitera pas à pointer du doigt ceux qui cherchent à “déstabiliser l'assemblée en recourant à des subterfuges connus, consistant à crier au loup au moment où leur voracité est manifestement sans limite”. Etayant ses dires, il expliquera que rares sont ceux qui se préoccupent de l'agriculture. “Pourquoi n'ont-ils pas réagi lorsque des constructions illicites se dressaient, à une vitesse vertigineuse, à Bendjaïda 4 en 1995 avec la complicité de certains fellahs. S'ils veulent parler des chalets des Ondines, ils doivent savoir que c'est une décision de l'ancien wali d'Alger qui entrait dans le cadre du relogement des sinistrés. Toujours est-il que cette opération n'a nullement été réalisée sur des terres agricoles. Ce sont des terrains vagues non agricoles”, lance-t-il. Revenant à la charge, il dira à l'adresse de ses détracteurs qu'ils “mangent à plusieurs râteliers”. “Il ont bénéficié de lots de terrain qu'ils ont revendu et nous les connaissons tous”, avouera-t-il. Concernant les agents de l'APC, qualifiés d'influents dans le bradage du foncier, et au sujet desquels une enquête est souhaitée pour déterminer l'origine de leur “opulence”, Nacer Benchabi fera tout simplement savoir : “J'ai confiance en mes agents et je connais les capacités de chacun d'eux. Ils accomplissent leur mission dans le cadre de leurs prérogatives. Ceux qui continuent à faire dans la critique destructive n'ont d'ailleurs aucun courage à se découvrir. Ce sont des chauves-souris.” Il ajoutera que si un quelconque besoin se ferait sentir en matière de commission d'enquête, cette dernière serait la bienvenue. Quant au fameux exemple cité par le Chef du gouvernement, le maire tient à préciser que les attributions de lots de terrain datent de plusieurs mandats avant le sien. Des projets en vue Le maire explique que la route qui mène vers Alger-Plage a été programmée pour bénéficier d'un revêtement, depuis le mois de mai. Un projet financé par la wilaya n'est pas dans les cordes de la municipalité. Le P/APC rappellera que sa commune a été largement éprouvée par le séisme de 2003. D'autres routes sont programmées pour bénéficier de la même opération, dès l'achèvement des branchements en gaz et eau de certains quartiers. D'autres quartiers, en revanche, jouissent déjà de cette commodité (Haï Galoul au centre-ville). Les Ondines, la rue Houari-Boumediène et Terre familiale, quant à eux, ne sont plus isolés grâce au branchement en éclairage public. Il parlera de la saison estivale dont l'ouverture s'est déroulée dans les meilleures conditions. À propos du marché couvert et contrairement aux ragots, un avis d'appel pour le réhabiliter a été lancé, parallèlement à la création d'un nouveau marché couvert à l'ex-Edga et d'un marché de proximité aux Ondines. A. F.