Les dirigeants du club irakien n'ont pas apprécié les chants scandés par les fans des Rouge et Noir à la mémoire de l'ancien président Saddam Hussein. Le match opposant l'USMA aux Forces aériennes irakiennes dans le cadre de la Coupe arabe des clubs champions qui s'est joué avant-hier soir au stade Omar-Hamadi de Bologhine n'est pas allé à son terme. Et pour cause, les représentants de l'Irak ont décidé de quitter la pelouse à vingt minutes de la fin du match. Alors qu'on se dirigeait vers la qualification des Usmistes pour les 1/16 de finale de la compétition arabe au moment où ils menaient au score par deux buts à zéro, les joueurs irakiens ont décidé de quitter le terrain à la demande du staff technique qui a reçu l'ordre à partir des tribunes officielles où se trouvaient les dirigeants du club. En fait, ces derniers n'ont pas apprécié les chants scandés par les fans des Rouge et Noir à la mémoire de l'ancien président Saddam Hussein et en proférant des injures contre les chiites. D'ailleurs, une altercation verbale s'est même produite dans la tribune officielle entre les dirigeants de l'USMA et ceux de l'équipe irakienne avant qu'ils ne décident de sommer les joueurs d'abandonner carrément la pelouse et d'interrompre le match. "On est venu jouer un match de football pas pour faire de la politique. On n'a pas sincèrement apprécié les chants politiques et religieux scandés par les supporters algériens. Nous avons décidé de quitter le terrain en signe de protestation contre ces chants et slogans qui nous ont vraiment touchés dans notre amour-propre. C'est inadmissible. On est venu disputer un match de football qu'on aurait bien pu terminer dans le fair-play total d'autant plus qu'il a opposé deux pays frères", a déclaré le coach des Forces aériennes, Qasim Basim. Par ailleurs, cet incident pourrait valoir au représentant algérien des sanctions de la part de l'Union arabe de football. Bien qu'une disqualification reste à exclure, il n'en demeure pas moins que le club algérois risque de jouer ses prochaines sorties sans la présence de ses supporters, sachant que l'instance arabe a déjà mis en garde les équipes participantes contre tout incident pouvant entraver le bon déroulement de la compétition. Il est juste utile de rappeler que ce n'est pas la première fois que la politique "s'invite" dans les stades du pays. En effet, le 15 décembre 2017, un tifo déployé par les supporters de l'AS Aïn M'lila alors qu'elle évoluait en championnat de Ligue 2 montrant une tête constituée des visages du président US, Donald Trump, et du roi d'Arabie saoudite, Salman, avec une phrase en anglais qui en dit long "Two faces of the same coin" (deux faces de la même pièce) a provoqué un incident diplomatique entre l'Algérie et l'Arabie saoudite qui n'a pas tardé à réagir en condamnant fermement l'attitude des Algériens, allant même vers des insultes à travers des réactions d'hommes politiques et religieux saoudiens via les réseaux sociaux facebook et twitter. Un incident qui a en outre poussé le Premier ministre Ahmed Ouyahia à présenter ses excuses à l'Arabie saoudite. En outre, la LFP a réagi de son côté étant la première concernée dans cette affaire en ouvrant une enquête avant d'infliger un huis clos au stade Demène-Debbih de Aïn M'lila "pour déploiement de banderoles qui portent atteinte à l'honneur et à l'image des officiels". Farès Rouibah