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Belabbas : "Une anticipation sur des tentations de démarcation"
Le président du RCD commente les changements au sein de l'armée
Publié dans Liberté le 22 - 09 - 2018

"à moins que ce même chef d'Etat, devenu otage de ses créations, ne serve de caution et de paravent à d'autres ambitions", s'interroge le dirigeant du RCD.
Le président du Rassemblement pour la culture et la démocratie (RCD), Mohcine Belabbas, qui a présidé, hier, à Zéralda, les travaux d'une session ordinaire du conseil national du parti, a commenté les changements opérés ces temps derniers au sein de l'armée. Le responsable du RCD a estimé que l'opération participe, entre autres, d'une anticipation sur des velléités de démarcation, comme ce fut le cas en 2004. En effet, dans un discours prononcé, hier matin, à l'ouverture d'une session ordinaire du conseil national de son parti, le président du RCD, Mohcine Belabbas, a estimé que les changements en cours dans l'armée visent à permettre au chef de l'Etat de "briguer un nouveau" mandat à l'élection présidentielle de 2019. Tout en faisant remarquer qu'Abdelaziz Boutefelika a procédé à de "spectaculaires limogeages, des nominations et autres mises à la retraite surmédiatisées au sein de la hiérarchie sécuritaire", le premier responsable du RCD voit derrière ce "remue-ménage" deux messages essentiels. La premier est que "Bouteflika qui ne recule devant rien" veut lancer un message aux "militaires" pour "anticiper sur des tentations de démarcation, comme en 2004 (…), relativement à un mandat de plus à la tête de l'Etat". Le second est destiné à "tous ceux qui seraient tentés par une contestation de rue à la veille d'une présidentielle à laquelle il est clair que sauf accident de santé, il va postuler encore une fois à sa propre succession en violation de la Constitution, de l'éthique politique et en dépit de la raison et du bon sens". Par ailleurs, Mohcine Belabbas pense que la surmédiatisation de ces changements peut constituer un "risque" pour la sécurité du pays dans la conjoncture actuelle. "À moins que ce même chef d'Etat, devenu otage de ses créations, ne serve de caution et de paravent à d'autres ambitions", s'interroge, néanmoins, le dirigeant du RCD. "Dans tous les cas, la remise au-devant de la scène de l'institution militaire comme objet ou prétendant à la reprise en main de la scène politique est une grave erreur aussi bien pour l'avenir du pays, privé de destin par la militarisation des mœurs politiques, que pour l'armée elle-même. Le temps des coups d'Etat flagrants ou honteux est révolu", a-t-il indiqué. Pour parvenir à ses fins, Abdelaziz Bouteflika "est réduit à quémander à des sigles de partis parasites la constitution d'un autre front pour — dit-il — faire face au terrorisme, à la corruption et au trafic de drogue, afin de garantir la stabilité de l'Algérie face à toutes les manœuvres internes et menaces externes". Or, Belabbas estime que "la lutte contre la corruption et la drogue relève des prérogatives des institutions de l'Etat". Pour Mohcine Belabbas, l'appel du chef de l'Etat est "un aveu d'échec" sur le traitement des dossiers de corruption qui "gangrènent les rouages de l'Etat, d'un trafic de drogue, qui a fini par installer l'Algérie dans le triste registre des pays narcotrafiquants et du terrorisme dont la charge relève des compétences et de la responsabilité politique de l'Etat. Ce qui suppose, par définition, une pérennité de l'action publique adossée à la séparation des pouvoirs, parmi lesquels l'indépendance de la justice".
L'urgence d'un "sursaut patriotique"
Face à cette situation, le président du RCD propose une compétition des programmes. "Il est temps de mettre fin à ces pratiques", a-t-il indiqué lors d'un point presse animé en marge des travaux du conseil national. Même face aux propositions de l'opposition, notamment celle du MSP qui fait du "consensus national" un projet, le président du RCD estime que le projet qu'il véhicule est "tout le contraire d'un consensus d'appareils". "Notre pays a besoin de clarté et de rupture avec les pratiques et les slogans d'un autre temps, avec des hommes au passif chargé et qui nous ramènent sans cesse vers le passé", a précisé le président du RCD. Pour sortir de la crise, "nous avons besoin d'un projet de rénovation de notre modèle social, d'un projet de rénovation de notre modèle économique rendu inopérant par le clientélisme bureaucratique, d'un plan qui encourage l'excellence et d'une politique qui réduit la pauvreté et le nombre, toujours grandissant, de laissés-pour-compte", a plaidé Mohcine Belabbas, qui appelle à un "sursaut patriotique" et à "l'éveil des consciences". Cela étant, le conseil national du RCD n'a pas abordé la question de la participation ou pas du parti à l'élection présidentielle d'avril 2019. Mais tel que les responsables du parti appréhendent l'échéance, une participation est fort improbable.

Ali Boukhlef


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