"L'ouverture de la filière d'anthropologie vient répondre au besoin d'initier des étudiants algériens, pas obligatoirement berbérophones, à prendre en charge ce patrimoine, à savoir langue, culture, vestige et histoire", a indiqué M. Nehali. Les anciens étudiants et nouveaux bacheliers ont accueilli avec grande satisfaction l'ouverture de la nouvelle filière anthropologie (histoire des langues) au département de langue et culture amazighes. Et pour cause, ils sont nombreux à vouloir s'y inscrire et ce depuis l'ouverture du département. "Au département langue et culture amazighes, on a opté pour une démarche peut-être un peu lente mais certaine", nous dit le chef du département, Nehali Djamel, qui nous explique que les choses se passent plutôt bien dans son département. "Le département existe depuis 6 ans, c'est le fruit d'un âpre et long combat du mouvement associatif et culturel, mais aussi une volonté politique qui est venue à point nommé répondre par la positive à cette demande légitime, et après chaque année universitaire achevée on se rend compte combien ce département est utile et à plus d'un titre : permettre la recherche, donner la dimension nationale aux langue et culture amazighes, prendre en charge un legs, une culture, une civilisation plurimillénaires. Et l'ouverture de la filière d'anthropologie vient répondre au besoin d'initier des étudiants algériens pas obligatoirement berbérophones à prendre en charge ce patrimoine, à savoir langue, culture, vestige et histoire. Beaucoup d'acteurs ont contribué à ce que ce département voie le jour, à commencer par les plus hautes instances du pays, le Haut-commissariat à l'amazighité et les différents responsables qui se sont succédé à la tête de l'université de Batna", a indiqué M. Nehali. Le département de langue et culture amazighes, et pour cette première promotion d'anthropologie, compte déjà 60 inscrits, sachant que le premier responsable du département dit être enclin à la qualité et qu'un énorme travail reste à faire pour cette première promotion qui doit obligatoirement faire du terrain. Et d'insister à ce que ce travail soit fait par des Algériens, car on a déjà des études et recherches réalisées par des étrangers. Le département a connu déjà la sortie de promotion en licence et master. Une autre bonne nouvelle et pas des moindres, c'est l'ouverture à l'inscription au concours de doctorat filière langue et civilisation : patrimoine, histoire de la société et de la langue amazighes. Pour conclure le chef de département nous dira : "Les efforts doivent nous mener à prendre en charge ce riche patrimoine, cette civilisation, la répertorier, la protéger et la capitaliser par des compétences algériennes. Et c'est là l'un de nos plus importants soucis et objectifs." H. TAYAB