Au cours de sa visite de deux jours à Alger, le chef suprême des Forces américaines en Europe, a évoqué avec les plus hautes autorités du pays le dossier de la coopération militaire. Le général James Jones, commandant suprême des Forces américaines en Europe, a été reçu jeudi le chef de l'Etat. S'inscrivant dans le cadre de la consolidation des relations de coopération militaire entre les deux pays, la présence du responsable militaire US aurait permis d'arrêter le programme des manœuvres militaires algéro-américaines qui se dérouleront prochainement dans le Sahara algérien. Le but de cette coopération est de lutter plus efficacement contre les groupes armés islamistes qui s'infiltrent en Algérie par les frontières avec le Mali, le Niger et la Mauritanie. Selon les déclarations du général Jones, à l'issue de l'audience que lui a accordée le président Abdelaziz Bouteflika, tout indique qu'entre Alger et Washington les choses évoluent favorablement, particulièrement sur le plan de la coopération militaire. “Nous nous félicitons du rapprochement entre l'Algérie et les Etats-Unis et de l'évolution de la coopération qui continue à se développer d'une manière très satisfaisante”, a déclaré à l'agence associated press, le patron des Forces américaines stationnées en Europe. Il a notamment affirmé avoir eu une “bonne conversation” avec le président de la république sur plusieurs questions d'actualité, mais qui a beaucoup plus porté sur “la sécurité dans la région” et la lutte contre le phénomène “du terrorisme sur le plan régional et mondial”. L'Otan et la coopération en Méditerranée ont également été au centre des entretiens entre les deux hommes, comme l'a confirmé le général Jones. Selon lui, “l'Algérie accorde une grande importance” à l'opération “Endeavor”, qui a été “abordée avec un grand intérêt” lors de cette entrevue avec Abdelaziz Bouteflika. Il n'a pas manqué de préciser que la position de l'Algérie sur ce sujet est “très appréciée” par l'Organisation du traité de l'Atlantique nord (Otan). Cette visite, qui a duré deux jours, vient donner une nouvelle impulsion aux relations militaires algéro-américaines jugées jusque-là excellentes par les deux pays. Il faut dire que la lutte menée par l'Algérie contre le terrorisme et son expérience acquise durant les dix dernières années ont été à l'origine de ce rapprochement avec Washington. L'occasion est propice pour éradiquer, grâce au soutien militaire américain, définitivement le fléau du terrorisme. Il y a lieu de signaler que le général James Jones s'est entretenu avec les généraux Abdelmalek Guenaïzia et Ahmed Gaïd Salah, respectivement ministre délégué à la défense nationale et chef d'état-major de l'armée nationale populaire, mercredi et jeudi derniers avant de quitter l'Algérie. K. ABDELKAMEL